Décidément, le Maroc réussit bien au géant suédois Volvo. En effet, à contre-courant de la baisse d'activité au niveau mondial accusée par le constructeur basé à Göteborg en 2016, les activités marocaines sont plutôt au beau fixe. Aussi, si les ventes de Scandinavian Auto Maroc, le partenaire local pour la distribution des véhicules de tourisme, ont progressé de 37 % (pour atteindre 735 unités), la santé financière de la filiale directe Volvo Maroc n'a jamais été aussi éclatante. Celle-ci s'apprête même à distribuer à sa maison mère un dividende record de 150 millions de dirhams au titre de l'exercice précédent soit près de trois fois le niveau des bénéfices 2016 qui a atteint 57,7 millions de dirhams. Il faut dire qu'avec une trésorerie abondante et un chiffre d'affaires record (lequel a dépassé la barre du milliard de dirhams contre moins de 900 millions de dirhams deux ans auparavant), Volvo Maroc pouvait se permettre de bien choyer sa maison mère en prélevant sur ses réserves. Rappelons que le groupe Volvo est numéro 1 mondial du marché des poids-lourds, position qu'il revendique également au Maroc où il détient plus d'un quart des parts de marché. En 2016, le chiffre d'affaires mondial consolidé de Volvo s'est contracté de 3 %, à 301,9 milliards de couronnes (près de 335 milliards de dirhams) à cause notamment du ralentissement du marché nord-américain. Sur le même creuset, le résultat net de l'exercice précédent s'est établi en baisse de 12,4 % à 13,2 milliards de couronnes (14,6 milliards de dirhams). L'année 2016 a été également marquée pour les activités marocaines par la conclusion d'un accord majeur avec le groupe belge SMT qui a repris le contrôle de la vente, l'importation et la distribution des engins de travaux publics de marque Volvo et SDLG sur l'ensemble du territoire marocain. Activité qui a été directement pilotée par Volvo Maroc depuis l'introduction d'une telle gamme au Maroc en 2006.