Le Maroc vient d'obtenir le feu vert pour un prêt de 25 millions de dollars du Fonds pour les Technologies Propres, dans le cadre des Fonds d'investissement climatique, pour un projet visant à générer de l'énergie solaire grâce à une solution hybride combinant le solaire thermodynamique à concentration (CSP) et la technologie photovoltaïque (PV). La phase 1 du projet d'énergie solaire concentrée de Midelt, soutenue par la Banque Africaine de Développement (BAD) et la Banque mondiale, avec une contribution supplémentaire de 25 millions de dollars, indique la Banque. « Le projet comprend deux centrales CSP distinctes, chacune avec une capacité de 150-190 MW CSP et un minimum de 5 heures de stockage thermique », précise la même source, faisant savoir que la capacité prévue par la composante PV pourrait atteindre environ 150-210 MW, ce qui rend la capacité totale de chacune des centrales 300-400 MW et la capacité totale de cette première phase à 600-800 MW. La conception solaire hybride innovante du projet repose également sur un partenariat public-privé unique entre l'Agence Marocaine pour l'Energie Durable (MASEN) et les promoteurs du secteur privé, rappelle la même source. Et de poursuivre que les soumissionnaires sélectionnés vont former une société qui sera chargée de la construction et de l'exploitation des centrales et de la vente de l'électricité produite à MASEN, en vertu d'un contrat d'achat d'électricité de 25 ans. L'appui du Fonds pour les Technologies Propres et la BAD a permis de réduire le coût du projet et de l'électricité, indique la même source. La BAD ajoute que le nouveau projet, qui sera basé sur la structure opérationnelle et financière de Noor, contribuera au développement de l'énergie solaire, à la diversification du mix énergétique du pays et au renforcement de sa sécurité énergétique. Le projet contribuera à la réalisation des objectifs fixés par le gouvernement marocain conformément aux engagements pris lors de l'Accord de Paris, y compris l'objectif de 52% des énergies renouvelables (20% de l'énergie solaire) d'ici 2030. Le plan solaire du Maroc contribuera également au développement industriel, à la compétitivité et pourrait créer environ 30.000 emplois,. L'estimation des économies de gaz à effet de serre pour le projet Phase 1 de Noor-Midelt est d'environ 1,2 million de tCO2, soit l'équivalent annuellement de 36 millions de tCO2 pendant la durée de vie de 25 ans du projet, conclut la BAD.