Le roi Mohammed VI déplore le blocage de l'Union du Maghreb    Genève : Zniber plaide pour la prise en considération des droits des migrants en transit dans la gestion des frontières    Fours électriques importés de Turquie : Un droit antidumping sera appliqué    France : 50 agriculteurs manifestent contre la concurrence des tomates marocaines    Les actions du Maroc en faveur du développement en Afrique exposées à Johannesburg    Sommet arabe : Akhannouch s'entretient avec le chef du gouvernement libanais    Le Roi Mohammed VI adresse un discours au 33e Sommet de la Ligue des Etats arabes    Le 33e Sommet arabe clôture ses travaux par l'adoption de la Déclaration du Bahreïn    Espagne : Les Marocains en tête des affiliés à la sécurité sociale, une première    Les Arabes pour le déploiement d'une force de l'ONU à Gaza    Retour aux fondamentaux de la paix !    Casablanca : L'Italie envisage l'extradition d'un associatif marocain recherché    Alpinisme : Le Marocain Mohamed Ouassil réussit l'ascension du mont Visevnik en Slovénie    Coupe du Trône: Les FAR et le MCO demi-finalistes    Mondial féminin U17/ Avant dernier tour: Ce vendredi Algérie-Maroc à Alger    ANEF : Diminution significative de la superficie forestière par le feu en 2023    THE Young Rankings : L'Université Sidi Mohamed Ben Abdellah classée première au Maroc    Maroc : Un vieux fossile dévoile les secrets des scorpions et des araignées    Morocco : Chaimae Lasri, a pillar of journalism, medicine, and activism, has passed away    SIEL 2024 : Le monde de la culture marocaine rend hommage à Lahcen Zinoun    Jazzablanca 2024 : La scène « Nouveau Souffle » dévoile ses têtes d'affiche    L'artiste Ahmed Pirou tire sa révérence    Clap de fin pour le 22e Festival international de cinéma d'animation de Meknès (FICAM)    Patrimoine : Adidas lance une nouvelle collection de t-shirts à la marocaine    Adil Hermach à la rescousse du Nîmes Olympique    Marocains retenus au Myanmar: Sit-in des familles des victimes    Grève des joueurs de l'IRT : Le président du club prêt à démissionner pour éviter la relégation    Forbes : Cristiano Ronaldo, l'athlète le mieux payé au monde en 2024    Sommet arabe : Akhannouch s'entretient avec le chef du gouvernement libanais    La Bourse de Casablanca démarre en territoire positif    Manama accueille les travaux du 33è Sommet de la Ligue des États arabes    Un forum d'affaires maroco-bulgare examine les moyens de renforcer la coopération économique    M. Hilale: L'ambassadeur algérien délaisse ses responsabilités arabes au Conseil de sécurité au profit de son agenda sur le Sahara à Caracas    Anniversaire de la création de la DGSN : 68 ans au service de la protection de l'ordre public et des citoyens    CAN 2025 : 10 millions DH pour rénover le stade annexe du Complexe Mohammed V    Vinci : visa de l'AMMC sur le prospectus relatif à une offre d'actions    Des Sahraouis pro-marocains participent à la réunion du C24 de l'ONU à Caracas    Revue de presse ce jeudi 16 mai 2024    Les prévisions du jeudi 16 mai    Les attaques d'orques dans le détroit de Gibraltar se poursuivent    Casablanca : le dossier de l'urbanisme change de main    Innovation : Les startups « Deeptech » face aux profondes incertitudes du marché marocain [INTEGRAL]    Inwi, acteur majeur de l'inclusion numérique au Maroc confirme sa participation active à la 2ème édition du GITEX Africa    Forum international de l'industrie halieutique : Sadiki appelle à un engagement durable    Marrakech : La Fondation Montresso met en lumière l'œuvre de Béchir Boussandel    Adidas rend hommage aux artisans marocains avec une collection spéciale    Marocains séquestrés en Birmanie : L'ambassade suit de près la situation    Casablanca : l'AMMA organise une manifestation musico-culturelle    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



L'affichage publicitaire : Un média «désorganisé» en plein essor
Publié dans Finances news le 17 - 03 - 2011

Il absorbe plus du quart des investissements publicitaires, qui s'élèvent à plus de 5 milliards de DH en 2010.
FC Com leader du marché.
Principaux handicaps du secteur : manque de contrôle et vide juridique.
Difficile de les rater ou plutôt qu'elles nous ratent. Les affiches publicitaires envahissent l'espace public. Ce support de communication est excessivement présent dans tous les quartiers, dans toutes les artères et sur toutes les façades d'immeubles. Ce média fait désormais partie du décor de nos villes et les annonceurs sont de plus en plus nombreux à y avoir recours. Les dix dernières années ont été cruciales pour le développement de cette activité, qui a connu une expansion hors du commun.
En effet, l'affichage publicitaire s'accapare plus du quart des investissements publicitaires au Maroc. Selon Anouar Sabri, Directeur général d'Impérium Média, les investissements publicitaires bruts pour l'année 2010 ont atteint la somme faramineuse de 5.77 Mds de DH. Et ce malgré un contexte de crise !
Ainsi, ces dix dernières années, l'affichage «s'affiche» avec force et absorbe la plus grande partie des dépenses de communication. Toujours selon Anouar Sabri, le marché de l'affichage publicitaire connaît une évolution qui n'est pas encore prête à stagner. «Ces dix dernières années, le marché continue à enregistrer une évolution à deux chiffres. Il est vrai qu'en 2009 il y a eu une petite baisse, mais la reprise s'est rapidement faite en 2010 et nous avons de bonnes perspectives pour 2011», déclare-t-il.
On revient de loin !
Un petit rappel historique s'impose. L'existence de l'affichage au Maroc remonte aux années 20. En 1917 déjà existaient des affiches en faveur des «œuvres de guerre», d'autres vantant les mérites du thé commercialisé au Sénégal ou encore les services des Chemins de Fer du Maroc... Ces affiches de réclame d'antan font l'objet de plusieurs expositions d'art partout dans le monde.
Dès son introduction au Maroc, l'affichage a eu ses heures de gloire. À l'époque du Protectorat, la France faisait la promotion de ses produits sur les palissades marocaines. À Casablanca par exemple, des marques françaises étaient présentes avec force. Il s'agit de produits comme les chaussures Bally, la moutarde Amora et l'eau minérale Evian.
Il a fallu attendre mars 1988 pour voir la création du premier réseau d'affichage urbain, tel qu'on le connaît : White Owl. À la fin de cette même année, Affiche Route a vu le jour. Cette dernière s'est, comme son nom l'indique, spécialisée dans les grands panneaux routiers.
En 1989, First Contact Communication (FC Com) fut créée. Cette société qui s'est transformée en holding en une dizaine d'années, appartient à Mohamed Mounir Majidi, secrétaire particulier du Roi. Il y a deux ans, cette société réalisait à elle seule près de 40% du chiffre d'affaires du secteur de l'affichage. Selon Noureddine Ayouch, PDG de Shem's Publicité, «FC Com est, sans conteste, la société qui domine le marché de l'affichage». Depuis que les professionnels de la communication ont flairé le bon filon et se sont lancés dans ce secteur, les sociétés d'affichage poussent comme des champignons. Selon une étude-diagnostic réalisée par le Groupement des Annonceurs Marocains (GAM), 94% des entreprises utilisent l'affichage dans leur mix média. Contrairement à ce qu'on aurait pensé, les investissements étrangers dans ce domaine sont rares et tendent à disparaître. Dans quelques cas, on peut assister à des associations entre investisseurs marocains et étrangers. Mais de manière globale, les investisseurs dans ce domaine sont à 90% des Marocains.
Coûts élevés
L'affichage coûte cher. Les prix vont généralement de 12.000 à 20.000 DH le mois. La fabrication d'une seule affiche coûte entre 2.000 et 3.000 DH. À tout cela, s'ajoute le coût du loyer du panneau; ce dernier revient à la commune. L'emplacement de l'affiche joue un rôle très important dans la détermination du prix et la grille tarifaire diffère selon la qualité de l'afficheur. Néanmoins, d'après le PDG de Shem's Publicité, les prix exercés dans ce secteur ne dépendent ni de la marque ni du poids de l'annonceur. Vu le coût assez élevé de l'affichage, ce sont les institutionnels qui faisaient le plus appel à ce média. Les télécoms ont ensuite rapidement pris la relève et sont devenues les principaux annonceurs. La donne a actuellement changé. Pratiquement toutes les marques de luxe, toutes les voitures, tous les produits cosmétiques ainsi que les différents produits de grande consommation ont recours à l'affichage : «tout le monde fait appel à l'affichage parce que l'affichage touche tout le monde», déclare Noureddine Ayouch.
Le secteur est aujourd'hui au top de sa forme. Il y a un très net engouement des annonceurs pour ce média. L'affichage offre le choix entre plusieurs formats. L'enquête du GAM montre que les formats les plus prisés par les annonceurs restent les 4x3. En effet, 94% des publicitaires ont choisi ce format pour leurs différentes campagnes. Vient ensuite l'affichage sur les murs et les façades avec un pourcentage de 48%, les MUPI, ou ce qu'on appelle généralement «les sucettes», sont également un format auquel les entreprises font de plus en plus appel.
L'affichage est toutefois loin d'être un média serein. C'est un secteur désorganisé et à fort encombrement. En l'absence d'un mode de contrôle des plans d'affichage et de textes de lois clairs régissant ce média, les annonceurs et les afficheurs rencontrent de plus en plus de problèmes. Qu'il s'agisse de l'obtention des autorisations de pose, de la concurrence déloyale à laquelle quelques afficheurs ont recours, ou de l'entretien des affiches. Le malaise est évident.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.