La part de cette dette par rapport au PIB est passée de 46,9% à 49,3%. La part de la dette à taux variables a été ramenée à 33%, soit une baisse de 10 points par rapport à 2009. La dette du Trésor s'est appréciée de 11,35% en 2010?atteignant 384,4 Mds de DH contre 345,2 Mds de DH en 2009. Cette évolution a fait progresser la part de cette dette par rapport au PIB de 46,9% à 49,3%. L'évolution de la dette extérieure était plus accentuée que la dette intérieure. Le recours au marché financier international est justifié par la compétitivité des coûts. Il ressort d'un rapport publié dernièrement par la Direction du Trésor et des Finances Extérieures (DTFE) relevant du ministère de l'Economie et des Finances, que l'encours de la dette intérieure a atteint 292,1 Mds de DH contre 266,4 Mds de DH en 2009, soit une hausse de 9,64% ; sa part dans le PIB est passée de 36,2% à 37,5% alors que sa part dans la dette du Trésor a décliné, passant de 77% à 76% au profit de la dette extérieure. Cette dernière s'est soldée en 2010 par un encours de 92,3 Mds de DH contre 78,7 Mds, soit une évolution de 17,28%. La dette négociable en BDT est passée de 257,9 Mds de DH en 2009 à 277,8 Mds de DH en 2010, marquant une croissance de 7,71%. S'agissant du coût de la dette, le rapport de la DTFE souligne qu'il a baissé pour la dette extérieure du Trésor. Entre 2009 et 2010, le coût moyen apparent est passé de 3,9% à 2,96%. Alors que la durée de vie moyenne s'est légèrement allongée passant de 7 ans et 3 mois à 7 ans et 6 mois. En revanche, pour la dette intérieure, le coût moyen apparent a progressé de 5,10% à 5,25% et la durée de vie moyenne a légèrement régressé. De 5 ans et 3 mois en 2009 elle va baisser à 5 ans et 2 mois. La part de la dette pour le long et le moyen terme a augmenté, passant de 71% à 79%. Alors que la part de la dette à court terme a atteint 21% en 2010 contre 29% en 2009. Il faut rappeler que l'année 2010 a été marquée par un contexte difficile sur le plan interne et des incertitudes qui ont secoué la conjoncture internationale. «Au niveau national, la politique volontariste du gouvernement visant la préservation du pouvoir d'achat de la population et le soutien de l'investissement public et de la croissance économique s'est traduite par des besoins de financement accrus. D'un autre côté, la situation de sous-liquidité bancaire qui caractérise le marché monétaire a perduré en liaison essentiellement avec la baisse des réserves de change», explique-t-on dans le rapport de la Direction du Trésor et des Finances Extérieures. La même source ajoute que «sur le plan international et à l'image de l'année 2009, le marché a continué à pâtir des retombées de la crise financière internationale et a été marqué par un climat d'incertitude et de volatilité lié notamment à la crise de la dette souveraine de certains pays de la zone Euro (Grèce, Espagne, Portugal), par les mesures d'assouplissement monétaire prises par la FED et la BCE et par la réorientation des stratégies de placement des investisseurs internationaux vers les titres souverains des pays émergents». Il est clair que les fondamentaux de l'économie nationale ont, ces dernières années, présenté des signes de solidité. Ce qui a permis au pays d'avoir «l'Investment grade» délivré par l'agence de notation Standar & Poors. Le rapport de la DTFE a mis en exergue «la stratégie de financement menée par le Trésor qui a été revisitée pour être guidée, pour la première fois, par l'arbitrage entre les sources de financement internes et externes, arbitrage qui s'est traduit par le recours au marché financier international (MFI). En effet, contrairement aux deux emprunts effectués sur le MFI en 2003 et 2007 qui ont servi à refinancer des dettes extérieures onéreuses dans le cadre de la gestion active de la dette extérieure, l'émission de l'année 2010 sur le MFI a contribué à financer une partie du déficit budgétaire, au lieu de son financement exclusif sur le marché intérieur, et ce dans le but d'atténuer la ponction sur les ressources domestiques, éviter un effet d'éviction sur le secteur privé et conforter le niveau des réserves de change du Maroc. Le pilotage de cette stratégie de financement a été facilité par la création au sein de la Direction du Trésor d'un Pôle dette unifié regroupant les structures chargées de la dette intérieure, de la dette extérieure et du marché financier international. L'institution de cette nouvelle structure a permis l'harmonisation de la stratégie de financement du Trésor et le développement de synergies entre les gestionnaires de la dette intérieure et extérieure, ce qui a favorisé la mise en place d'une veille continue des marchés intérieur et extérieur en vue d'opérationnaliser la stratégie d'arbitrage sus-mentionnée.