Séisme d'Al Haouz : soutien de la KfW au programme de reconstruction    Coopération : la Cour des comptes s'associe au Bureau d'audit libyen    Casablanca Smart City: D'ici 2050, près de 70% de la population mondiale habitera en ville    Investissement : 12 MMDH pour une Gigafactory de batteries électriques    Sociétés de gestion : Plus de 3 MMDH de capitaux levés en 2023    Cours des devises du vendredi 07 juin 2024    Ciment : forte hausse des livraisons en mai    Aéronautique : Shimco entame la construction de son usine à Casablanca    Espagne : Arrestation d'un partisan de Daech en collaboration avec la DGST    Douanes : l'expertise de l'ADII mise en avant au Tchad    Qualifications africaines au Mondial 2026 (4è journée/Gr.E): le match Congo-Maroc se jouera à Agadir    Qualifications Mondial 2026 : «Notre objectif est de rester en tête de notre groupe» (Walid Regragui)    Températures prévues pour le samedi 08 juin 2024    L'air pollué, plus grand risque environnemental pour la santé dans le monde    Moroccan government's self-censorship on bootleg alcohol tragedy    Seven arrested in deadly bootleg alcohol tragedy    Spain arrests ISIS follower in collaboration with Moroccan police    Cybercriminalité : la plateforme e-blagh lancée    Espagne: Arrestation d'un partisan de Daech, en collaboration avec la services marocains    Sahara : l'Algérie compte sur le soutien de la Russie pour faire son comeback dans la C24 de l'ONU    Réunion à Rabat pour évaluer le bilan de la régionalisation avancée et établir une feuille de route pour les étapes à venir    Qualifs. CDM 2026 / Prochain adversaire du Maroc, le Congo-Brazzaville ne s'est pas présenté face au Niger    Le hajj commencera le 14 juin, annonce l'Arabie saoudite    Drame de l'alcool frelaté : Huit suspects arrêtés, dont sept poursuivis en détention    L'exposition de bijoux berbères du Palais Royal se clôture en apothéose à Doha    Aid Al-Adha : Etat sanitaire du cheptel, identification, évaluation de l'offre... Sadiki fait le point    Conseil de gouvernement: Approbation de nominations à des fonctions supérieures    Regragui explique les absences de Mazraoui et Richardson    Rallye des Marocains du monde : défilé de voitures de luxe au port de Tanger    Hajj 1445 : des services adaptés aux personnes aux besoins spécifiques à la Mosquée Al-Haram    La DGSN lance la nouvelle plateforme "E-Blagh" dédiée à la lutte contre la cybercriminalité    Pourquoi Gotion High-Tech a choisi le Maroc pour sa gigafactory?    Présidentielle US. Même s'il va en prison, Trump peut être président    RedOne produit une chanson officielle pour le Real Madrid pour la deuxième fois    Tour du Maroc cycliste : Le Français Boulahoite remporte la 7e étape    Mawazine : Musical, convivial et capital    M. Talbi El Alami s'entretient à Séoul avec le Premier ministre de la République de Corée    Maroc Rallye Equestre : Une 3ème édition alliant endurance et tourisme au Parc National d'Ifrane    Marchés de gros : Dysfonctionnements et boycott des agriculteurs révélés par Sadiki    Terrorisme: Arrestation de quatre individus partisans de Daech    Armando Barucco : Le Maroc est un partenaire de premier plan pour l'Italie    Présidentielle US: L'équipe de campagne de Trump annonce 70 millions $ de dons en mai    Semaine de l'Environnement d'El Jadida : Des fresques pour embellir la ville !    « 3am o Nhar » : Romance, divorce et Moudawana en série    Qatar : Franc succès pour l'exposition des «Bijoux berbères du Palais Royal»    RETRO-VERSO : Le festival des cerises de Sefrou ou l'Histoire d'une épopée centenaire    La Fondation Attijariwafa bank présente la nouvelle exposition de l'Académie des arts    L'OPM présente son premier ballet contemporain    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Sommet marocain des investisseurs : Les opportunités marocaines passées au crible
Publié dans Finances news le 05 - 03 - 2012

Consciente des potentialités marocaines, la BAD est le premier bailleur de fonds du pays et compte l'accompagner encore dans les années à venir.
Le cadré législatif et le marché financier sont des atouts non négligeables pour attirer les IDE.
L'agriculture est l'un des secteurs les plus attractifs, notamment pour la Banque mondiale qui y voit une réelle opportunité d'investissement.
Contre vents et marées, le secteur du tourisme affirme encore plus sa solidité.
L'Afrique est devenue le continent de l'espoir. C'est en ces termes qu'a décrit la représentante résidente de la Banque Africaine de Développement au Maroc (BAD), Amani Abou Zeid, le continent africain, lors du «Morocco Investor's Summit 2012» tenu dernièrement à Casablanca.
Le continent est présenté par la BAD comme terre d'investissement à forte croissance.
Il faut rappeler que même en temps de crise, alors que l'Europe entière a du mal à se stabiliser, l'Afrique est l'un des rares continents à enregistrer une croissance positive.
À cet effet, Amani Abou Zeid précise que l'Afrique affiche des taux de croissance entre 6% et 7%, malgré les difficultés que le monde vit actuellement».
En effet, l'Afrique affiche des taux de croissance intéressants et se démocratise dans tous les domaines. C'est aussi le continent qui s'urbanise le plus dans le monde entier.
Cependant, si le continent offre plusieurs opportunités, certains freins à relever persistent, notamment le renforcement du système financier, mais aussi l'amélioration des infrastructures de base.
Une chose est cependant sûre : c'est que la BAD représente l'arme de développement économique du continent et compte bien renforcer cette position.
À cet effet, un dialogue a été instauré avec le Maroc afin d'améliorer l'attrait de ce dernier et de faire profiter les investisseurs présents des opportunités qu'offre le pays.
L'un des constats généraux qui ressort des différentes présentations est que la Maroc recèle plusieurs opportunités à saisir et la mise en place de plusieurs stratégies de développement ne fait que renforcer cette réalité.
La BAD l'aura compris. En effet, Amani Abou Zeid a rappelé que «la BAD est le premier partenaire de l'Afrique, c'est aussi le premier partenaire du Maroc et nous sommes au service du Royaume».
Le portefeuille d'actifs de cette dernière s'élève à 2,3 milliards d'euros rien que pour le Maroc et il est prévu d'injecter encore 1 milliard d'euros pour cette année encore.
Cet investissement est en adéquation avec la stratégie de la BAD pour le Maroc. En effet, la banque compte aider le pays à renforcer son système de gouvernance et l'inclusion sociale, mais aussi à développer ses infrastructures, et surtout les infrastructures vertes.
Ces chiffres démontrent grandement l'attractivité du pays. Mais qu'en est-il réellement de ces opportunités marocaines ?
Avant de se lancer dans n'importe quelle expérience d'investissement, l'une des préoccupations majeures de l'investisseur est le climat des affaires, mais aussi le cadre législatif qui régit le pays.
La stabilité politique et les bons fondamentaux macro-économique du pays sont l'un des facteurs aidant à attirer les IDE, mais pas seulement.
«Le cadre législatif est très attractif», affirme Azzedine Kettani, Fondateur du cabinet Kettani Law Firm au Maroc.
En effet, la mise en place de la loi 08-07 qui régit l'arbitrage international est une avancée majeure en la matière et participe à instairer un environnement des affaires sécurisé pour les investisseurs étrangers.
Tout autant , le marché financier marocain, notamment le marché bancaire et des assurances, est considéré parmi les secteurs les plus développés, non seulement dans le pays, mais sur tout le continent.
Et la création de la CFC, considérée comme un hub financier du continent, ne fait que renforcer cette réalité et asseoit davantage les potentialités marocaines sur le marché africain.
L'agriculture, ce secteur complexe
L'un des secteurs qui fait l'unanimité est sans conteste l'agriculture. En effet, représentant 15 % du PIB du Maroc et 23 % des exportations du pays, et employant près de la moitie de la population active, le secteur agricole et agro-alimentaire (avec la sylviculture et la pêche) est l'un des piliers de l'économie marocaine. En zone rurale, il représente la principale source d'emplois et de revenus pour environ 80% de la population active.
Cependant, ce secteur est semé d'embuches; c'est du moins le constat de la Banque mondiale.
La mise en place de certaines politiques a fortement limité les possibilités de l'agriculture traditionnelle et des petits agriculteurs.
Mais tout cela est appelés à changer avec le lancement d'une stratégie de développement agricole au pouvoir transformateur : le Plan Maroc Vert (PMV) 2008-2020.
«Le PMV est une stratégie ambitieuse qui vise à transformer le secteur agricole et agro-alimentaire en une source stable de croissance, de compétitivité et de développement économique plus diversifiée dans les zone rurales, grâce aux investissements agricoles et à des réformes parallèles systématiques du secteur public», souligne Eavan O'Halloran, chargé de programme senior au département des pays du Maghreb à la Banque mondiale.
Le PMV représente un changement majeur et se démarque de l'intervention de l'Etat qui remplace le secteur privé pour se concentrer sur la fourniture de biens et de services publics et le développement de partenariats public-privé (PPP) pour appuyer le secteur.
Ces PPP sont indispensables pour réaliser le potentiel de croissance nationale des exportations du secteur agricole et agro-alimentaire. En particulier et notamment dans les fruits frais et légumes transformées de haut de gamme, rendu possible grâce à la position géographique du Maroc et à son accès privilégié aux marchés de l'Union européenne et ceux des Etats-Unis ainsi qu'une demande locale accrue pour les produits alimentaires de qualité.
«Permettre aux PPP d'aider à la commercialisation, l'assistance technique et la bonne qualité des services, permettra sûrement aux petits producteurs de participer à un secteur grandissant et dynamique», affirme Eavan O'Halloran.
La Banque mondiale estime que le système actuel réduit les revenus des producteurs en raison des coûts de transaction très élevés. Il génère également des prix à la consommation très élevés, ce qui affecte les pauvres dans les zones urbaines de manière disproportionnée. Il contribue également à limiter les incitations d'ajout de valeur, ainsi que l'intégration des producteurs dans les chaînes de valeur, et à altérer les échanges commerciaux nationaux.
«Enlever les politiques qui empêchent la participation du secteur privé à la modernisation des marchés de gros des fruits et légumes, les abattoirs, et la pêche aura un impact majeur sur les producteurs et les consommateurs marocains, permettra au secteur de fonctionner d'une manière efficace à l'échelle nationale et de concurrencer le marché international», conclut Eavan.
Le tourisme, un secteur attractif
Aujourd'hui, la stratégie nationale de développement du secteur est ancrée autour de la Vision 2020.
Imad Barrakad, président du Directoire de la Société Marocaine d'Ingénierie Touristique (SMIT), a dressé le bilan du secteur et a mis en exergue les potentialités du pays en ce sens.
Il a annoncé à cet effet que «le Maroc a réalisé beaucoup d'avancées dans le secteur du tourisme, puisqu'au moment où il ne recevait que 2 millions de touristes, il avait mis en place la Vision 2010, ce qui avait permis d'avoir environ 9,5 millions de touristes durant la dernière décennie. Ce sont là des réalisations importantes. L'ambition du Maroc est de doubler en 2020 la taille du secteur et d'aller vers 18 millions d'arrivées».
Par ailleurs, ni les incidents ayant eu lieu au Maroc n'ont eu d'impact réel sur le secteur.
Barrakad rappelle qu'«en terme d'arrivées, comme le reflètent les chiffres du ministère, en 2011 le Maroc a enregistré une hausse de 1%, alors qu'en Egypte et en Tunisie on a noté entre -40 et -60 %».
C'est pour dire que le secteur du tourisme s'en sort presque avec les honneurs, eu égard à la conjoncture mondiale. Le plan et la stratégie marocaine semble séduire.
Il n'y a qu'à voir le nombre d'acteurs étrangers investissant dans le secteur pour s'en convaincre.
Transport et logistique : un atout non négligeable
Le secteur du transport et de la logistique a également été passé au crible. Le moins qu'on puisse dire est que contrairement au idées préconçus, c'est un secteur générateur de valeur ajoutée.
Consciente des opportunités du secteur, la stratégie nationale pour le développement de la compétitivité logistique, qui a fait l'objet du contrat-programme 2010-2015, prévoit de réduire les coûts logistiques de 20 à 15 % du PIB.
Portant notamment sur la réalisation de 70 plateformes logistiques dans plusieurs villes (2.080 ha) d'ici 2015, la nouvelle stratégie logistique du Royaume ambitionne d'accélérer la croissance économique de 0,5 point de PIB par an, soit 5 points de PIB en 10 ans. C'est dans ce cadre que Younes Tazi, Directeur de la Stratégie des Programmes et de la Coordination des Transports au sein du ministère de l'Equipement et des Transports, a présenté lors du sommet les grands chantiers des transports et de la logistique ainsi que la nouvelle stratégie logistique.
Cette stratégie vise à gérer de façon optimale les flux grandissants de marchandises tant à l'import qu'à l'export et se veut donc un maillon essentiel de toutes les stratégies sectorielles et leur clé de voûte pour servir directement les intérêts des opérateurs économiques et renforcer leur compétitivité.
Younes Tazi affirme «qu'à travers l'organisation du transport et des flux de marchandises autour des 70 plateformes logistiques (zones logistiques multiflux) directement connectées aux ports et aux infrastructures autoroutières et ferroviaires et à proximité des sites de production et de consommation, la stratégie logistique permettra une régulation du transport de marchandises par camions, en particulier dans les villes, et une diminution de la congestion dans les centres villes en limitant les flux urbains aux camions de petits tonnages pour l'approvisionnement».
La nouvelle stratégie logistique aura également un impact très appréciable sur l'environnement, puisqu'elle permettra une diminution de 35% des émissions de CO2 liées au transport de marchandises, contribuant ainsi aux objectifs d'amélioration de la politique environnementale.
Ces améliorations devraient générer une plus-value économique directe de 20 Mds de DH et globale (directe et indirecte) de 40 Mds de DH sur la même période, et la création de 36.000 emplois d'ici 2015 et environ 100.000 à l'accomplissement de la stratégie, 15 ans plus tard.
Dossier réalisé par W. Mellouk & S. Zeroual


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.