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Boston – Casablanca : Terreur dans la ville
Publié dans Finances news le 18 - 04 - 2013

Trois morts, plus d'une centaine de blessés, dont plusieurs amputés : c'est le triste bilan de l'attentat survenu lundi dernier à Boston. Un attentat au cœur des Etats-Unis, cela fait évidemment jaser. Toute la journée de mardi, cet événement a occupé l'espace médiatique. Spécialistes et experts se sont ainsi relayés au niveau des chaînes de télévision pour livrer leurs premières analyses de la situation. Boston était en orbite.
Pourtant, le jour même de cet attentat, des évènements plus sanglants se déroulaient en Irak. Une série d'explosions, dans plusieurs villes du pays, ont fait au moins 37 morts et plus de 200 blessés. Ces évènements atroces ont-ils bénéficié de la même couverture médiatique ? A l'évidence non. Loin de moi l'idée de minimiser ce qui s'est passé à Boston. Bien au contraire. Cet attentat, comme tout autre, est condamnable et n'est point tolérable. Le drame, c'est que les chouanneries meurtrières en Irak, en Afghanistan ou encore en Syrie sont tellement récurrentes que, dans la conscience collective, elles se banalisent. Les attentats dans ces pays ne sont pas une exception, mais tendent à s'inscrire dans la normalité. Et c'est là le danger que résumait d'ailleurs si bien la nouvelliste britannique Elizabeth Taylor. «Effrayant et banal ! C'est une combinaison atroce, la pire de toutes», écrivait-elle.
Sur un autre registre, l'attentat qui a frappé Boston a ceci de particulier qu'il a eu lieu au cours d'un événement sportif : le 117ème Marathon de Boston, course emblématique qui a fédéré des milliers d'athlètes.
Ce qui n'est pas sans nous rappeler, toutes choses étant égales par ailleurs, les scènes désolantes qui ont eu lieu la semaine dernière, avant et après le match de football opposant les FAR de Rabat au Raja de Casablanca. Les pillages et autres agressions physiques, qui ont conduit à l'arrestation de plus de 190 individus, ont fini par passablement irriter la population. A tel point qu'une pétition circule actuellement sur les réseaux sociaux pour une fermeture pure et simple du stade Mohammed V. Ou du moins sa délocalisation. Est-ce pour autant une solution viable à long terme ? Ne va-t-on pas, au contraire, délocaliser le problème ? Que faire pour éradiquer le hooliganisme des enceintes de sport ? Que faire pour redonner à la population le goût d'aller au stade en famille sans craindre de se faire agresser et dépouiller ? Voilà autant de questions auxquelles les autorités n'ont pas encore apporté les réponses adéquates.
Pourtant, elles ont cru bien faire en durcissant la loi à l'encontre des
fauteurs de troubles. En effet, depuis le 1er octobre 2011, le texte de loi n° 09-09 complétant le code pénal est entré en vigueur, avec des sanctions et peines loin d'être cosmétiques.
Ainsi, quiconque participe à des actes de violence lors ou à l'occasion de compétitions ou de manifestations sportives ou de leur retransmission en direct, au cours desquels il est porté des coups ou fait des blessures ou toutes autres violences voies ou de fait, est puni de l'emprisonnement de 3 mois à 2 ans et d'une amende de 1.200 à 10.000 DH (ou de l'une de ces deux peines seulement). Si ces actes de violence entraînent mort d'homme, la sentence est plus lourde : 1 à 5 ans de prison et 1.200 à 20.000 DH d'amende. Le texte de loi inclut également les dommages causés à des propriétés immobilières ou mobilières d'autrui : 3 mois à 1 an de prison et 1.200 à 10.000 DH d'amende. Tout autant, sont concernés les instigateurs et les provocateurs de ces faits, mais aussi tous ceux qui, à travers des slogans, banderoles, images... incitent à la haine ou à la discrimination raciale d'une ou plusieurs personnes.
Cette loi s'applique également à l'intérieur des enceintes de sport. Ainsi, les jets d'objets sur le public, les joueurs, le terrain de jeu... de nature à porter préjudice à autrui ou aux installations sont aussi réprimandés : 3 mois à 1 an de prison et une amende de 1.200 à 20.000 DH (ou de l'une de ces deux peines seulement). Et les mécontents qui détériorent les équipements des stades ou les installations sportives, sont aussi dans le collimateur de la loi : ils encourent 2 à 6 mois d'emprisonnement et une amende de 1.200 à 10.000 DH. Tout comme le sont les responsables d'organisation des activités sportives qui ne prennent pas les mesures nécessaires pour empêcher les actes de violences : ils encourent 5.000 à 50.000 DH d'amende.
Même ceux qui tentent de pénétrer par la force ou par fraude dans les enceintes sportives, les gens en état d'ivresse, sous l'effet de stupéfiants ou détenant par devers eux des boissons alcoolisées ou encore des armes (pointeurs lasers, matières brûlantes ou inflammables...) tombent sous le coup de la loi.
Et, pour finir, les petits malins qui vendent des billets aux alentours des stades à des prix inférieurs ou supérieurs à ceux fixés par l'organisme habilité à le faire encourent une amende de 1.200 à 10.000 DH.
Toutes les peines précitées sont portées au double en cas de récidive. Cela a-t-il suffi à calmer les supporters super excités qui déambulent dans les rues de la métropole à la fin des rencontres sportives, déversant leur frustration d'un soir sur tout ce qui se trouve sur leur chemin ? Pratiquement deux ans après son entrée en vigueur, il faut se rendre à l'évidence : cette loi n'a rien changé. Mais est-elle effectivement appliquée ? Doit-on encore alourdir les peines ?
En tout cas, aujourd'hui, la collectivité exprime son ras-le-bol. Et les autorités doivent apporter rapidement des solutions concrètes à ce problème. En attendant, les habitants n'ont qu'une seule solution à l'occasion de certaines rencontres sportives : rester cloîtrés chez eux et planquer leurs voitures... s'ils le peuvent.


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