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15 ans de règne : Mohammed VI, réformateur et modernisateur du Maroc
Publié dans Finances news le 25 - 07 - 2014

Ce 30 juillet 2014 est une date comme les autres, hormis le fait qu'elle symbolise une autre date que le Maroc tout entier, Roi, peuple et nation s'apprêtent à célébrer : le 15ème anniversaire de l'accession au Trône de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le 30 juillet 1999, soit une semaine après le décès de son défunt père le 23 du même mois. L'avènement du nouveau Roi du Maroc avait été accueilli avec enthousiasme de par le monde et le changement constituait, dans la foulée, à la fois la clé, la méthode et la finalité du règne. Il se traduisait par la double exigence de démocratie et de liberté, sur fond d'un grand chantier de réformes que SM Mohammed VI a commencé à mettre en oeuvre dès son accession au Trône.
Il convient néanmoins de souligner que les quinze années qui viennent de s'écouler ont été marquées, sans interruption, par un grand mouvement de réformes et des vagues incessantes de changements. Sur fond d'une grande espérance, assumée dès 1999 par le Souverain, notre pays a entrepris une nouvelle marche de progrès en opérant pour commencer des ruptures. Le projet fondateur du Maroc nouveau que Sa Majesté le Roi porte, comme l'on dit, sur les fonts baptismaux est celui d'un Maroc débarrassé des contingences du passé, réinstauré dans sa tradition démocratique. La culture personnelle du Souverain, son éducation, sa rigueur intellectuelle, le patriotisme chevillé au corps, sa vision lucide d'un monde en perpétuel changement ont constitué entre autres des éléments déterminants d'une posture politique. D'emblée, le Roi a pris la décision d'enraciner le Maroc dans la tradition démocratique. Et la suite des événements le confirmera : le discours prononcé le 2 octobre 1999 sur la citoyenneté, le statut du citoyen et les rapports entre ceux qui gouvernent et ceux qui sont gouvernés, autrement le peuple et l'administration a marqué la première rupture.
Droits de l'Homme, première rupture
Dans son esprit, la construction du modèle marocain doit s'atteler à édifier un Etat de droit, à promouvoir les libertés, à refonder même les rapports de citoyenneté, ceux notamment qui doivent prévaloir entre le pouvoir et le peuple, et donner sa valeur réelle à la participation citoyenne. Aussitôt installé sur le Trône, Sa Majesté le Roi a abordé immédiatement le chapitre des changements. Le Souverain a ainsi entrepris la plus grande réforme jamais réalisée aussi rapidement dans l'histoire de notre pays : celle de l'instauration d'un Etat de droit où les citoyens, non seulement jouissent pleinement de leurs droits mais, fait rare, interpellent les pouvoirs publics. La rupture à ce niveau relève, on ne cessera jamais de le répéter, du défi.
En instaurant un Conseil consultatif des droits de l'Homme (CCDH) qui veille au strict respect de l'application et de la promotion des droits de l'Homme et, dans la foulée de cette grande réforme, en créant l'Instance équité et réconciliation (IER), le Souverain a tordu le cou à un tabou qui pesait de tout son poids sur un passé récent du Maroc, qualifié d'années de «plomb» et marqué par une série de répressions. Il a opéré l'une des toutes premières ruptures et libéré les énergies. En témoigne, pour ne parler que de ces exemples, cette dimension libératoire que les séances télévisées avaient prise, lorsque des citoyennes et citoyens, victimes des violations des droits de l'Homme par le passé, ont raconté avec leurs mots simples et poignants les sévices subis pendant ces années.
Rebondissant de l'ombre grâce au discours que le Souverain a prononcé en 1999 sur le nouveau concept de l'autorité, ils se sont depuis lors saisis de leurs droits. Justiciables, ils peuvent aussi saisir un tribunal pour affirmer leurs droits face à l'administration. Le nouveau «concept d'autorité» affirme la citoyenneté, la proximité, les droits économiques et sociaux, la transparence et la moralisation de la vie publique, l'inclusion et la solidarité.
Le chantier majeur des droits de l'Homme
La proximité, c'est d'abord le contact avec le peuple, une méthode de travail nouvelle consistant à lancer et inaugurer les chantiers dans toutes les provinces du Royaume, à mettre à niveau leur développement, à lutter contre la pauvreté, à réhabiliter les centres de détention en les dotant d'un programme de réinsertion des détenus, enfin à être au coeur du combat social...
Dans la foulée des réformes, la création d'un Diwan al-Madalim, entre autres innovations, offrait au peuple ce concept de «défenseur des droits» qui existe en Europe, mais dont on n'a nulle trace dans le monde arabe ou en Afrique ?
L'histoire des droits de l'Homme au Maroc a marqué ici un tournant et l'initiateur de ce tournant est évidemment SM Mohammed VI. On ne s'étonne guère que, partout ailleurs, beaucoup se soient efforcés de s'en inspirer, ni que des émules aient ici et là surgi à travers le monde – en Afrique notamment - avec des appellations comme «conférence de réconciliation nationale», dans le but de conjurer les démons du passé. Etat de droit, promotion des droits de l'Homme, libertés publiques et privées, c'est un Maroc réconcilié avec lui-même.
Cette réforme, sans commune mesure avec tout ce que l'on avait coutume de voir, réinstaure un dialectique rapport de confiance entre le Trône et le peuple, parce que le Trône remplit ici le rôle incontournable de garant des libertés, de garant de la Nation et inspire en définitive tous les changements positifs et porteurs de notre vie. En moins de onze ans, le Maroc a bel et bien changé, et tout visiteur comme on l'a dit – marocain ou étranger – qui le retrouve après une absence se résout à cette évidence que le trait saillant du Maroc d'aujourd'hui, c'est une profonde transformation qui prend des allures de course avec le temps.
Par quelque biais qu'on l'aborde, cette métamorphose est d'abord institutionnelle, politique ensuite, économique ensuite, sociale, culturelle, religieuse et humaine enfin.
Proximité, une nouvelle communication
Sa Majesté le Roi demeure le maître de son temps et de l'oeuvre de son temps et cette conscience l'incline à accélérer le rythme, d'autant plus que son souci, disons mieux : son idéal s'inscrit dans une dimension quasi planétaire où le Maroc ne peut être en reste d'une globalisation qui est aujourd'hui en pleine marche. La meilleure politique est celle du contact direct. Mohammed VI a inventé la communication politique, par le choix de la proximité réelle et continue, tâtant lui-même et de manière continue le pouls du Maroc dans ses profondeurs, ses arpents et ses bocages, ne se lassant jamais, loin de là, de serrer les innombrables mains qui d'une ville à l'autre ne cessent de surgir comme une marée, de deviser ici avec des enfants, là avec des femmes et des personnes âgées, donnant comme il convient le «temps au temps», incarnant le pouvoir nouveau, le pouvoir populaire, l'extraordinaire osmose entre la monarchie et le peuple dans toutes ses composantes, grandes et petites, riches et pauvres, mélangées, brassées enfin. Sa Majesté le Roi est mobilisé sur plusieurs fronts, les uns différents des autres, à travers lui, la perception d'une monarchie moderne mais aussi d'une institution agissante qui incarne de manière irréversible et de plus en plus forte le lien étroit entre la modernisation du Maroc et la volonté du peuple dont elle est à la fois la voix, le porte-parole et la source de souveraineté.
Le Roi bâtisseur et modernisateur a fait de la réforme l'un des emblèmes de son règne, il guide et initie, optimise les changements mieux que quiconque parce qu'il est le miroir des aspirations profondes du Maroc, le gardien de ses valeurs ancestrales et fondamentales, de sa légitimité populaire, du pluralisme, de la diversité et du rehaussement de notre place et de notre image sur le plan international. Se refusant à toutes les commodités d'un statu quo, le Souverain a donné dès le début de son règne sens et contenu à ce qui s'apparente à un renouveau, n'hésitant jamais – et les discours au Parlement notamment en témoignent – à convier les forces du pays à l'adhésion autour d'un socle de principes, à les exhorter aussi à quitter les logiques velléitaires de confrontation pour s'inscrire dans la dynamique de changement.
De la Moudawana à l'INDH
D'une initiative à l'autre, de la réforme de la Moudawana en 2003 qui a introduit le principe d'égalité entre la femme et l'homme, qui accorde les pleins droits à la femme, juridiques, politiques, économiques et sociaux, introduit de facto la parité sociale et professionnelle, jusqu'à l'INDH en 2005, et le projet d'autonomie au Sahara en 2007, ensuite la réforme de l'audiovisuel par exemple, en passant par le champ religieux, la réforme de la Justice, supervisée directement par le Souverain, c'est un chapelet de changements à nuls autres pareils. En quelques années, ils ont transformé le visage institutionnel du Maroc. C'est l'ancrage dans le socle de la modernité. C'est la lutte contre l'immobilisme et l'attentisme décrété par le Souverain qui inscrit sur le fronton de son action la devise du sursaut national. L'ampleur des bouleversements ne peut être occultée ni contestée, tant et si bien que tout visiteur qui regagne le Maroc est frappé d'emblée par l'immense chantier qu'est devenu le pays, engagé dans un programme multidimensionnel où l'on croise, avec simultanéité, les nouvelles autoroutes, les nouveaux ports, les villes nouvelles qui surgissent, les aéroports, les zones industrielles, les pôles de compétitivité, les infrastructures hôtelières et touristiques, les quartiers nouveaux et une «conurbation urbaine» n'épargnant aucune région du Maroc, nul petit coin qui se voit réveiller en sursaut pour assister à son essor... Le changement est considérable, majeur et perceptible, étalé sur quinze ans, plus important et significatif en somme qu'il n'en a été réalisé en cinquante ans.
La troisième alternance de 2011
Entre 1999 et 2015, notre pays a vécu trois alternances politiques et plus que le tiers des nouveaux électeurs qui ont participé aux scrutins législatifs de 2002, de 2007 et de 2011, ont entre 18 ans et 25 ans d'âge. Ils forment une longue génération de jeunes responsables dont beaucoup constituent d'ores et déjà la base des formations politiques. Ils illustrent aussi le caractère imparable des avancées considérables que notre démocratie enregistre.
Le bon discernement impose cette évolution est celle d'un Maroc entré de plain-pied dans la modernité par la volonté et l'oeuvre d'un Roi qui le conforte dans sa stabilité, réussit le pari de la réconciliation nationale, du consensus, lui insuffle aussi le principe de mobilisation et la valeur de solidarité. Le Roi, qui est au coeur de la grande réforme multidimensionnelle, reste le bâtisseur d'une modernité exigeante et enracinée dans son siècle, un siècle de défis. Depuis quinze ans maintenant, il a porté le projet sur les fonts baptismaux et demeure l'artisan principal de la modernisation. Le peuple marocain a adhéré dès le départ au credo de la transition démocratique. Celle-ci aura en effet commencé, si l'on devait fixer une date, le 9 mars 2011 par le discours royal annonçant le chantier des réformes constitutionnelles avec, à la clé, la proposition d'une nouvelle Constitution soumise à référendum.
Il faut rappeler que le principe du référendum national a toujours constitué le recours unique pour procéder aux changements constitutionnels, les derniers remontant à septembre 1996, soit trois ans avant le décès de feu Hassan II et l'arrivée au Trône de Mohammed VI. Ce jour-là, prenant en quelque sorte le contrepied des événements qui se sont annoncés ici et là dans certains pays arabes, notamment en Tunisie, en Egypte, en Libye et en Syrie, le Roi Mohammed VI a décidé d'anticiper. Il est apparu en quelque sorte comme un visionnaire, prenant en considération les échos et les attentes exprimées de la jeunesse.
Le discours du 9 mars 2011 a sonné comme l'appel aux changements. Le Roi l'a prononcé sans emphase, sans état d'âme, prenant à témoin le peuple. S'il a commencé par mettre en exergue le principe de Régionalisation avancée, lancée en janvier 2010, c'est pour mieux articuler le projet de réforme de la Constitution tout de suite après. Mais aussi pour mieux préparer la mise en oeuvre du projet d'autonomie élargie au Sahara et le développement de cette province, confié au CESE (Conseil économique, social et environnemental) que le Souverain a créé en février 2011. «Sans La sacralité, avait dit le Souverain, de nos constantes qui font l'objet d'une unanimité nationale, à savoir l'Islam en tant que religion de l'Etat garant de la liberté du culte, ainsi que la commanderie des croyants, le régime monarchique, l'unité nationale, l'intégrité territoriale et le choix démocratique, nous apporte un gage et un socle solides pour bâtir un compromis historique ayant la force d'un nouveau pacte entre le Trône et le peuple».
Et d'annoncer solennellement : «A partir de ces prémisses référentielles immuables, Nous avons décidé d'entreprendre une réforme constitutionnelle globale, sur la base de sept fondements majeurs» ! Le 1er juillet 2011, comme pour constituer une seconde étape décisive du parachèvement du nouveau processus, le peuple marocain a donc participé à l'un des référendums historiques du Royaume, il a voté massivement et adopté à la quasi unanimité le projet de révision de la Constitution.
On peut résumer, si besoin, cette partie du règne en quatre concepts : la démocratie, la justice sociale, le développement et la modernité. OEuvre de consolidation des réalisations léguées en 1999, et construction d'un Maroc moderne, enraciné dans une vision internationale.


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