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Risques systémiques : Banques et OPCVM, douce confiance
Publié dans Finances news le 07 - 11 - 2014

Les relations entre les établissements bancaires et les OPCVM sont à la fois simples et complexes. Les premiers placent leurs excédents de trésorerie dans les OPCVM pour ensuite se refinancer à travers ces mêmes organismes. Les rapports capitalistiques entre les deux types d'institutions complexifient ces relations et peuvent même entraîner un risque systémique, avec toutes les incidences que cela peut avoir sur l'économie. Dans son rapport sur ces risques, Bank Al-Maghrib, s'appuyant sur l'expertise du CDVM à travers un rapport interne, met en exergue ce risque qui tend à se diluer à travers les ratios réglementaires, mais qui pèse néanmoins sur cette industrie.
En juin dernier, la Banque centrale a publié le premier rapport sur la stabilité financière au Maroc réalisé avec le Conseil déontologique des valeurs mobilières et la Direction des assurances et de la prévoyance sociale, les deux autres régulateurs du secteur. Pour Hassan Benabdeslam, chef de service de gestion de risque au CDVM, dont les propos sont rapportés dans la Newsletter du régulateur, «la publication du premier rapport de stabilité financière au Maroc symbolise le début de la concrétisation d'un projet important entrepris par BAM, la DAPS et le CDVM depuis l'année 2009 pour l'instauration d'un dispositif national pour la surveillance et la gestion des risques systémiques qui pourraient menacer la stabilité financière de notre pays». Et d'ajouter que «ce rapport contient une analyse des risques spécifiques aux marchés financiers à travers un certain nombre d'indicateurs, et ce dans le but de détecter et d'apprécier d'éventuelles tendances macroéconomiques ou microéconomiques négatives dont l'aggravation pourrait mener à une situation de crise systémique (exemple : bulle immobilière ou boursière, assèchement de la liquidité, concentration, endettement, dégradation de la solvabilité d'une institution financière d'importance systémique, etc.)». Parmi ces tendances macroéconomiques négatives, l'interaction inévitable entre les banques et les fonds de placement mérite d'être soulignée.
Interdépendance
Les principaux risques auxquels sont exposés les OPCVM sont les risques de marché, de contrepartie, de liquidité et d'endettement. Afin de limiter les impacts éventuels de ces risques, les OPCVM sont dans l'obligation de respecter en permanence l'ensemble des dispositions légales et réglementaires auxquelles ils sont soumis, notamment les règles prudentielles relatives à la composition des actifs et la politique d'investissement telle qu'indiquée dans leur note d'information. Pour l'instant, le moins que l'on puisse dire est que ces règles prudentielles sont efficaces car, à notre connaissance, aucun OPCVM n'a jusqu'à présent fait défaut. Ces dispositions précisent les proportions de titres, pensions et liquidités constituant le portefeuille des OPCVM, ainsi que le niveau maximum de dettes qu'ils sont autorisés à contracter. Par ailleurs, et c'est ici un facteur de risque non négligeable, «l'ensemble des transactions effectuées par les OPCVM doit être réalisé dans l'intérêt exclusif de leurs porteurs de parts ou actionnaires». Les banques, principaux actionnaires des OPCVM, mais aussi principaux porteurs de parts (70,4%), peuvent pousser les gérants à surpondérer les titres de créances et les créances de ces banques dans leurs portefeuilles pour s'assurer une liquidité dans les caisses, mais aussi de la liquidité pour les titres cotés. Ces concentrations peuvent avoir des incidences sur la rentabilité des fonds d'une, mais surtout accroître le risque systémique: en cas de défaut de l'établissement bancaire, l'OPCVM «filiale» risque la même chose. Cette interdépendance a tendance à éloigner les OPCVM de leur mission de maximisation de profit pour les porteurs de parts.
D'un autre côté, la composition de l'actif des OPCVM fait ressortir un lien non négligeable avec le marché des titres de dette. Ce dernier représente plus de 60,6% des actifs détenus par les OPCVM, dont les 3/4 représentent des titres d'Etat, avouons-le, peu risqués.
Au final, dans son rapport sur les risques systémiques, le CDVM fournit des conclusions très claires sur la question : «les OPCVM sont susceptibles de transmettre d'éventuelles crises des marchés des capitaux vers les institutions financières. Dans le sens inverse, les OPCVM peuvent également transmettre les éventuelles défaillances des institutions financières vers les marchés des capitaux, et ce à travers des rachats massifs de parts ou d'actions d'OPCVM pour récupérer les liquidités».
Un mal nécessaire ?
Si cette interdépendance entre les banques et les OPCVM est avérée, comment alors la contenir ? Car, finalement, seules les règles prudentielles font office de garde-fous. Ces dernières peuvent évoluer vers un modèle plus qualitatif qui intègre la qualité du papier détenu. Certaines sociétés de gestion, qui surpondèrent la part des actions de leur banque maison-mère dans leurs actifs, pourront ainsi être poussées à ventiler encore plus leurs poches actions. Car, au final, cette interdépendance est présente partout dans le monde et, sans elle, les fonds ne peuvent pas atteindre des tailles critiques.
Mais ce qui différencie le Maroc des autres places financières, c'est l'absence de notation systématique de la totalité des fonds proposés au public. Une notation qui intègre également des critères de qualité tels que l'endettement des entreprises détenues dans le portefeuille, les risques d'exploitation des entreprises cibles, le rendement moyen du portefeuille obligataire et sa maturité. Cette question avait fait l'objet de recommandations lors des dernières assises de la finance....


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