Il est bien difficile de consigner les 17 ans de règne du Roi Mohammed VI sur quelques lignes. Il faudrait un livre entier, sans pour autant être exhaustif. Finances News Hebdo s'excuse donc d'emblée pour ce qui s'apparenterait à un crime de lèse-majesté car, forcément, il y aura des oublis dans ce travail colossal accompli par le Souverain depuis son accession au Trône. Vous rappelez-vous le Maroc d'il y a 17 ans ? Ce Maroc économique, politique, culturel, social... ? Les jeunes générations n'en gardent certainement qu'un vague souvenir, mais le Royaume a grandi, s'est remarquablement développé et joue actuellement un rôle autrement plus important dans le concert des nations, tant aux niveaux économique que politique. Pourtant, l'on s'en doute, rien n'était acquis d'avance lorsqu'il prit les rênes du Royaume un certain 23 juillet 1999. Mais sa méthode, au fil du temps, a fini par convaincre les plus sceptiques, ici comme partout dans le monde. Pragmatisme, équité, objectivité, réalisme... : on pourrait s'aventurer à circonscrire le style de gouvernance du Roi autour de ces quatre termes. Mais la liste serait loin d'être exhaustive. Ce serait oublier de relever qu'il est à l'écoute du Maroc profond : on le surnomme, sans qu'il ne s'en glorifie, le Roi des pauvres, tant ses initiatives sur le plan social ont réussi à permettre à nombre de Marocains de prendre l'ascenseur social et de sortir de la précarité. L'Initiative nationale pour le développement humain (INDH) en est un exemple édifiant. Ce serait oublier la fameuse réforme de la Moudouwana qui a, entre autres, sensiblement amélioré les droits des femmes. Ce serait omettre de soutenir, comme l'histoire récente du Royaume en témoigne, que Mohammed VI est un Roi clairvoyant et visionnaire. Des exemples, il n'en manque pas. Tel un architecte, il a su poser, petit à petit, les jalons d'un processus de développement économique qui, non seulement fait la fierté de tous les Marocains, mais fait que le Royaume se meut valablement dans l'univers multidimensionnel de la mondialisation. Et c'est parce que le Maroc se modernise en portant fièrement en bandoulière les contraintes écologiques, avec à la clé des infrastructures dignes des grands pays développés (Port Tanger Med, pour ne pas le citer), qu'aujourd'hui les investisseurs internationaux tambourinent à ses portes. Ainsi, investissent-ils au Maroc parce qu'on leur donne un environnement économique propice au développement de leurs business, mais surtout parce que le Royaume jouit d'une certaine stabilité politique, dans une région terriblement chahutée par des chouanneries sanglantes et gangrenée par les miasmes du terrorisme. En cela, c'est peu de dire qu'à l'aube du printemps arabe qui a décimé la région, c'est la clairvoyance royale qui aura permis de désamorcer une crise naissante dans le Royaume, grâce notamment à l'avènement de la nouvelle Constitution marocaine. C'est, tout autant, sous cet angle qu'il faut apprécier la récente décision prise par le Maroc de retrouver sa place naturelle et légitime au sein de l'Union africaine, 32 ans après l'avoir quittée. Comme pour confirmer ce que disait notamment feu Sa Majesté le Roi Hassan II dans son message au XXème Sommet de l'OUA, annonçant le retrait du Maroc, le 12 novembre 1984 : «Africain est le Maroc. Africain, il le demeurera. Et nous tous Marocains restons au service de l'Afrique... nous serons à l'avant-garde pour préserver la dignité du citoyen africain et le respect de notre Continent... ». Ce serait également omettre de signifier que le Souverain fait preuve d'autorité, de poigne et d'intransigeance s'il en est besoin, surtout lorsque certains adversaires du Royaume tentent de piétiner sournoisement son intégrité territoriale. Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, qui s'était hasardé dangereusement sur ce terrain, le sait mieux que quiconque. Main dans la main avec le peuple Dans le cheminement économique et politique actuel du Maroc, le peuple ne fait qu'un avec son Roi, légitimement convaincu de ses choix et de ses orientations. Il l'est d'autant plus que tous les actes posés par le Souverain depuis son accession au Trône sont applaudis par la communauté internationale. Cette reconnaissance de son approche dans la conduite des affaires du Royaume est justifiée par la justesse et la pertinence de ses choix économiques et politiques, qui en font aujourd'hui un interlocuteur privilégié à l'égard du Moyen-Orient, de l'Occident et de l'Afrique. Et qu'on le veuille ou non, malgré les cancaniers, malgré le maelström que tentent de soulever régulièrement les ennemis du Maroc du Royaume, le processus enclenché est irréversible. Le Maroc poursuivra stoïquement et majestueusement sa marche vers le progrès et la modernité : une Marche royale chevaleresque.
