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Campagne électorale : La guerre des tranchées n'a (aura ?) pas lieu !
Publié dans Finances news le 04 - 10 - 2016

Bien que tapant mutuellement les uns sur les autres, les partis politiques mènent sur le terrain une campagne moins virulente qu'on l'aurait cru.
Paradoxalement, sur les réseaux sociaux, les sympathisants des uns et des autres sont à couteaux tirés. La campagne anti-PJD a plus servi le parti de la lampe qu'elle ne lui a porté préjudice. Le taux de participation sera le seul indicateur de la crédibilité de cette campagne aux yeux des Marocains.
Entre Lahcen Daoudi, actuel ministre de l'Enseignement supérieur, qui diffuse un film de sa campagne sur fond musical de «Game of Thrones», Nabil Benabdallah, le SG du PPS, qui entame la campagne à Temara sur fond d'une adaptation d'une chanson de Saad Lamjarrad, Ilyas El Omari, le SG du PAM, qui traverse Casablanca en moto en mettant un casque qu'il n'attache pas, ou encore Karim Ghallab qui pose chez le coiffeur du quartier Jamila... la campagne électorale se déroule plutôt tranquillement sur le terrain, quand on sait qu'ils sont 6.992 candidates et candidats (1.410 listes ) à se disputer plus de 15 millions d'électeurs (qui n'iront pas tous voter !). Après la bataille des candidatures et tout le tollé qui s'en est suivi, on s'attendait à une réelle confrontation politique sur le terrain. Il n'en est rien... pour l'instant. Le lancement de la campagne électorale du parti de la lampe au complexe Moulay Abdallah à Rabat avait tout de la démonstration de force, les bases du parti étant très mobilisées et bien organisées. Le parti ne semble pas particulièrement souffrir des scandales dévoilés ici et là. Au contraire, le PJD entre dans l'arène bien en force. Cela dit, son SG qui nous avait habitué à des perles, semble prudent. En effet, Benkirane, cet animal politique, a gardé un silence de plomb malgré tous les coups assénés à son parti. Pour sa part, son rival, le PAM, a relevé l'incident malheureux dont a été victime sa candi
date à Fès, attaquée à l'arme blanche, mais l'essentiel de la campagne est mené par le SG du parti, qui a pris son bâton de pèlerin pour aller à la rencontre des électeurs dans différentes villes où il ne rate aucune occasion pour accabler l'actuel gouvernement, tout en défendant un projet de société qui se veut moderniste et un rempart face à «l'islamisation de la société». Soit, mais rien qui sort de l'ordinaire pour un parti de l'opposition. Chabat s'est assagi et semble plus modéré dans ses propos, la hache de guerre ayant été depuis longtemps enterrée avec le PJD. Le PI, rompu à l'exercice politique, mène une campagne «modérément» offensive pour se maintenir dans le trio de tête des partis en lice. Mais la grande nouveauté est signée des mains de la Fédération de la gauche démocratique (FGD), avec à sa tête Nabila Mounib. En effet, après un premier essai lors des précédentes communales, les militants de la FGD ont pris toutes leurs aises et ont entamé la campagne d'une manière inédite. La FGD a fait appel aux bénévoles, convaincus par les valeurs de la gauche, pour mener sa campagne, contrairement à d'autres partis qui payent les renforts pour sillonner les rues avec leurs candidats. «C'est la grande différence entre la FGD et des partis qui font même appel à des jeunes et des enfants. La formation est obligatoire pour nos bénévoles pour être efficaces et bien convaincants lorsqu'ils font du porte-à-porte et nous sommes très satisfaits des retours que nous avons», explique Omar Balafrej, candidat de la Fédération de la gauche démocratique, à la circonscription de Rabat Océan Agdal. Sur ses impressions relatives au déroulé de la campagne sur le terrain, le candidat soutient que l'ambiance est plutôt bonne sans incident particulier. «Nous représentons le renouveau. Notre enjeu majeur est de rencontrer les abstentionnistes pour les convaincre de l'importance du vote. Il y a encore de l'espoir, mais malheureusement nous avons constaté que beaucoup de jeunes ne sont même pas inscrits», déplore-t-il.
A part cela, pour ces deuxièmes législatives après l'avènement de la Constitution de 2011, disons que la campagne électorale est plutôt fade compte tenu des enjeux démocratiques de ces élections. Les programmes électoraux donnent une impression de déjà vu et les petits partis sont quasiment absents.
Sur les réseaux sociaux, on joue avec le feu
Paradoxalement, la campagne électorale a démarré avant l'heure sur le Net. Sur les réseaux sociaux, on assiste depuis plusieurs semaines à une campagne anti-PJD sans précédent à laquelle même quelques médias ont pris goût. Sur la forme, cela semble ressembler à une confrontation entre deux pans de la société : conservateurs vs libéraux ou encore entre islamistes et modernistes. Mais, dans le fond, il ne s'agit pas plus de calculs politiques pour inciter les gens à choisir entre la peste et le choléra... ou plutôt entre le bikini et le burkini... Et à l'heure où notre économie pique du nez, le chômage plonge les jeunes dans le désespoir, l'insécurité mine des villes comme Fès, la faiblesse du système d'éducation met en péril l'avenir des générations à venir, la pauvreté ronge un large pan de notre société ... Dans ce contexte, on n'a pas trouvé mieux que de remonter une partie de la société contre l'autre, par des moyens parfois dangereux, au risque de créer une fissure dans la société. Paradoxalement, cela n'a entamé en rien la force de frappe du PJD d'un iota, à en croire les commentaires et la mobilisation des pjdistes sur le Net. Au contraire, cela n'a fait qu'agrandir le cercle de ses sympathisants, convaincus que le parti fait les frais de son «intégrité». Comme quoi, cela est payant d'être parfois le souffre-douleur de tout le monde ! En dehors des réseaux sociaux, certains partis ont assimilé l'importance d'une accessibilité via le Net en investissant dans des portails d'information qui diffusent leurs actualités en boucle, plus particulièrement le PJD et le PAM qui ont investi dans de vrais médias partisans. Aujourd'hui, la grande question est de savoir jusqu'à quel degré cette campagne motivera-t-elle le vote des Marocains, dont le taux de participation aux élections ne cesse de reculer ? Il s'agit-là du seul indicateur de la crédibilité des politiques auprès des citoyens et autant dire qu'il est en net recul !


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