Prolifique. On ne peut qualifier autrement la tournée royale en Afrique de l'Est. Entre le Rwanda et la Tanzanie, ce sont déjà plus de 40 conventions de partenariat qui ont été paraphées. Et elles ratissent large, embrassant pratiquement tous les domaines, notamment les transports, l'énergie, l'agriculture, le tourisme ou encore le secteur financier. C'est dire que les opérateurs ne reviendront pas de ce «circumnavigation» l'escarcelle vide. Pourtant, quand bien même ces pays présentent d'énormes potentialités et offrent des opportunités de développement qui peuvent être intéressantes, il y avait de quoi nourrir quelques appréhensions. Car, hormis le Groupe BMCE Bank of Africa qui a une expérience probante en Afrique de l'Est à travers ses sept filiales (Kenya, Ethiopie, Djibouti, Ouganda, Rwanda, Burundi et Tanzanie), la plupart des opérateurs marocains découvrent pour la première fois la région. Cette «prise de risque» est nécessaire, car il est impératif de se positionner sur ce marché, malgré les barrières linguistiques et culturelles. Mais c'est bien en prenant des risques que, in fine, on gagne beaucoup. Pour autant, les conventions signées avec ces pays ouvrent certes la voie à une coopération fructueuse, mais il n'en demeure pas moins vrai que ce n'est qu'une étape de franchie. Le plus délicat est de s'installer durablement dans ces marchés et d'y prospérer en vendant et en imposant le label Made in Morocco. Une tâche loin d'être une sinécure quand on sait qu'il va falloir se confronter à une concurrence ardue avec certains pays, dont notamment la Chine, très agressifs dans cette région. C'est une «petite» bataille qui commence, mais l'expertise éprouvée du Royaume dans plusieurs domaines peut à coup sûr lui garantir cette légitimité nécessaire pour assurer une belle percée en Afrique de l'Est. Mieux, l'aura dont jouit le Souverain et sa vision clairvoyante dans le processus d'intégration sud-sud, sont des atouts indéniables qui peuvent permettre à l'étendard marocain de flotter haut en Afrique de l'Est. Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.