Festival international d'équitation Mata : Une 12è édition pour célébrer un patrimoine ancestral    Sahara : Saint-Kitts-et-Nevis soutient une solution politique dans le cadre de la souveraineté du Maroc    Le CSPJ publie le premier numéro de la "Revue du Pouvoir judiciaire"    L'Humeur : La grande générosité de l'UM6P    Roundup : Récit d'un piège cruel tendu aux Marocains séquestrés au Myanmar    Botola D1/Mise à jour. J27 : RCA-RSB vendredi prochain à Berrechid    Finale ''aller'' Ligue des Champions de la CAF: Ce soir ''Espérance-Ahly'', heure ? Chaînes ?    Casablanca: mise en échec d'une opération de trafic d'une importante quantité de psychotropes    Aurores boréales au Maroc : Sur les traces scientifiques d'une tempête solaire [INTEGRAL]    Hilale dénonce les pressions de l'ambassadeur algérien sur les délégations soutenant la marocanité du Sahara à Caracas    Météo: les prévisions du samedi 18 mai    Mondial féminin U17. Le Maroc bat l'Algérie 4-0    Championnat saoudien / Le derby An.Nasr-Al Hilal: La vidéo de la grosse prestation de Bounou, impérial, devant Ronaldo et compagnie !    Double échec diplomatique algérien à Manama et à Caracas    Message de condoléances de Sa Majesté le Roi à la famille de feu Haj Ahmed Pirou    Sahara/C24: La Gambie réaffirme son "ferme soutien" à la souveraineté et à l'intégrité territoriale du Maroc et à l'initiative d'autonomie    Boujdour: Ait Taleb lance les services de six centres de santé urbains et ruraux    Agadir : la DGSN mobilise 4 hectares pour le nouveau siège de la Préfecture de police d'Agadir    Faciliter l'accès des malvoyants à l'information juridique : la présidence du Ministère Public et l'OAPAM signent une convention de partenariat    African Lion 2024: Fin du cycle académique, place à l'action    La SNRT commémore sa mémoire et honore des pionniers de l'audiovisuel    «Escobar du Sahara» : Le procès de Said Naciri et Abdenbi Bioui s'ouvre le 23 mai 2024    Eliminatoires CdM féminine U17: Le Maroc bat l'Algérie 4-0    From Rock to Gnawa : Jazzablanca's free stage celebrates musical diversity    Football. La FIFA confirme qu'elle n'admet que les pays membres de l'ONU    RedBird IMI s'empare d'All3Media, producteur de "Squid Game: The Challenge"    La FIFA tranchera d'ici deux mois la demande de suspendre la fédération israélienne    Cannabis licite: les premiers produits sur le marché local en juin    Classement CWUR : L'Université Mohammed V de Rabat, une des meilleures universités au monde    Smotrich annule l'accord de libre-échange et impose des droits d'importation de 100 % sur les produits turcs alors que le fossé se creuse    Agadir : Coup d'envoi de la 5ème édition des JPO de la DGSN    La Bourse de Casablanca clôture dans le vert    Nouvelle baisse des prix des carburants ce vendredi 17 mai au Maroc    Coopération sécuritaire internationale: le président d'Interpol salue le leadership du Maroc    L'ambassadeur Amrani rencontre Ajay Banga: ferme volonté de renforcer la coopération entre la Banque mondiale et le Maroc    Le Club Med et la SMIT s'allient pour révéler les joyaux cachés du Maroc rural    Leila Benali à Paris pour discuter transition énergétique    Caftan Week. Siham El Habti : « Ma collection est inspirée des villes impériales du Maroc »    Bank of Africa désignée la banque partenaire la plus active de la BERD en 2023    Le CPS de l'UA condamne fermement le commerce illicite des armes légères et l'utilisation qui en est faite par les groupes armés et insurgés    Melon charentais : la culture gagne du terrain au Maroc    Rwanda. La période électorale est ouverte    Présidentielle au Tchad. La victoire de Idriss Déby Itno validée    Sommet du Conseil de la Ligue arabe à Manama : Akhannouch s'entretient avec son homologue libanais    L'UA veut renforcer le développement du cinéma en Afrique    Société Générale Maroc célèbre l'art et la musique au festival Jazzablanca    Caftan Week. Romeo : « Les jeunes créateurs doivent s'armer de patience »    SIEL 2024 : Le monde de la culture marocaine rend hommage à Lahcen Zinoun    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Presse et Ramadan: Un rythme corsé pour les quotidiens
Publié dans Finances news le 05 - 10 - 2006

* Avec cette contrainte d'imprimer avant le Ftour, les quotidiens voient leur rythme de travail s'accélérer durant le mois de Ramadan.
* La plupart des journalistes soulèvent le problème de rareté des évènements durant ce mois, ainsi que la difficulté de toucher des intervenants.
Si pour certains le mois de Ramadan rime avec oisiveté et fainéantise, dans le domaine de la presse le mois sacré est davantage synonyme de plus d'heures de travail, de délais réduits et d'une raréfaction d'actualité intéressante. Mais c'est surtout du côté des quotidiens que le changement se fait sentir. Du côté d'Ecomédia, le PDG du Groupe, Abdelamounaïm Dilami, affirme que ce mois est accompagné par un changement complet du rythme de travail. « Il faut boucler plus tôt que la normale, entre midi et 13 h, pour pouvoir imprimer avant le ftour et s'assurer que le journal sera dans les kiosques après le ftour à Casablanca et à Rabat. Pour boucler le journal à temps, une partie des journalistes travaille le soir pour préparer les articles et accélérer la cadence», explique Dilami. Il affirme que durant ce mois l'activité ralentit, la journée de travail est courte, il y a donc de moins en moins de capacité à produire des événements, ce qui explique la rareté de l'information. Quant au traitement des sujets, certains journaux créent des produits spécifiques pour le Ramadan comme les cahiers ou les suppléments, mais pour l'Economiste ou Assabah, ce n'est pas vraiment le cas. Il assure par ailleurs que les gens lisent de plus en plus de journaux durant ce mois, ce qui impacte positivement le volume des ventes. Du côté d'Al Ahdath, Mohamed El Brini, directeur de publication, pense que cette tendance de lecture intense durant le mois de Ramadan n'est pas régulière, mais dépend plutôt de facteurs sociaux et économiques.
«Pour l'évolution des ventes, cela dépend des années. Il y a 4 ou 5 ans, la lecture de la presse durant ce mois enregistrait une hausse. Mais ce n'est pas forcément une tendance régulière. Pour cette année, il est difficile de déceler la tendance; il faut attendre la fin du mois pour établir un bilan», souligne-t-il.
Une chose est sûre, le Ramadan impose un autre rythme de travail plus contraignant pour la Rédaction à cause de la distribution. « En effet, les journalistes travaillent au rythme d'un journal du soir puisque le journal doit être distribué avant le Ftour au niveau de Casablanca et de Rabat et le plus tôt possible pour les autres villes», poursuit-il.
Il soulève aussi cette difficulté d'accéder à l'information, expliquant que c'est une tendance générale, qu'il s'agisse de Ramadan ou pas.
Comme la plupart des journaux, surtout quotidiens, Al-Ahdath consacre un supplément Ramadan. « Des cahiers que les journalistes peuvent préparer à l'avance puisque ces cahiers sont composés d'articles, de dossiers, de portraits, de réflexions et aussi de sujets en rapport ou sans avec le Ramadan», explique Mohamed Brini; «Toujours est-il que c'est l'actualité qui impose la Une ».
Du côté des journalistes, on apprend que le rythme est un peu plus élevé durant le Ramadan comme l'affirme Hajar Dehhani, journaliste à Aujourd'hui le Maroc. «On ne travaille pas plus, mais on subit juste le réaménagement des horaires plus corsés puisqu'il faut travailler le jour et le soir pour boucler dans les délais».
Elle assure que le rendement est le même que pour les autres mois de l'année et que de toute façon, les Pages Ramadan sont une bonne alternative puisqu'elles permettent d'alléger les autres pages et en même temps proposer des sujets moins corsés pour divertir le lectorat.
Elle révèle que durant ce mois, il est plus difficile de toucher les sources d'informations.
Tahar Abou El Farah, journaliste et correspondant du quotidien Libération à Tanger, quant à lui, trouve le rythme de travail normal si ce n'est un peu les horaires qui changent puisque selon le type de papier, il y a cette obligation de travailler quelquefois après le Ftour.
Avec plusieurs années dans le domaine de la presse, il a fini par apprendre les habitudes des intervenants. «Il y a un réaménagement des horaires à faire pour les rendez-vous ; sinon, il n'y a pas de grand chamboulement », confie-t-il.
Par ailleurs, il n'a pas de préférence particulière pour des sujets en relation avec le mois sacré, mais préfère plutôt traiter des sujets d'actualité.
Les hebdos jouissent
de plus de souplesse
Du côté des hebdos, la pression des délais de bouclage est moindre. Mais c'est pratiquement le même problème de manque d'actualités et d'événements durant ce mois qu'on peut relever de part et d'autre. Nadia Benyouref, journaliste à La Vérité, juge que l'actualité est très pauvre durant ce mois, ce qui fait que le journaliste doit « creuser » pour trouver des sujets intéressants à traiter. Ce qui implique de recourir à des intervenants extérieurs. Ce qui n'est pas une tâche facile durant ce mois.
«Il faut appeler les gens le matin, pas trop tôt mais le plus vite possible, car au-delà de 13 heures, il devient difficile de les toucher», nous confie-t-elle. Durant le mois de Ramadan, elle a une nette préférence pour les thèmes liés au management.
Le mois de Ramadan, elle l'apprécie beaucoup. Elle attaque sa journée avec dynamisme le matin et profite de cette continuité de la journée de travail pour finir ce qu'elle a commencé. Pour elle, le rendement est le même que pour le restant de l'année. Chez Le Reporter, Brahim Mokhliss, journaliste, explique que le rythme devient un peu plus lent que d'habitude. Parce que les uns sont en manque de cigarettes, d'autres sont des habitués de café, de thé…
Cependant, le rendement est le même. « On essaye de se rattraper après le ftour, soit au bureau, soit à la maison. Durant la journée, on a un mal de tête qui ne facilite pas la concentration et il en est de même après le ftour parce qu'on a trop mangé. C'est la réalité», confie-t-il.
La tâche n'est pas facilitée par les intervenants ou les personnes à interviewer. «Evidemment parce que tout le monde a son agenda chamboulé et la journée est plus courte. Les gens entrent en retard et sortent plus tôt ; et ils sont souvent en dehors de leur bureau. Quant à l'information, elle devient une denrée rare durant le mois de Ramadan. Il faut donc faire un effort supplémentaire pour avoir des infos», souligne Mokhliss.
Quant à la pertinence des thèmes à traiter durant ce mois, Brahim Mokhliss souligne qu'à l'exception des sujets qui collent à l'actualité, les autres sujets doivent être en relation avec le Ramadan : des reportages, des enquêtes… attrayantes qui plaisent aux lecteurs. «Parce que le lecteur
est exigeant et aime lire des articles légers», conclut-il.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.