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Adil Bennani, un goût prononcé pour les challenges
Publié dans Finances news le 15 - 05 - 2008

Il n’a pas la moyenne d’âge des directeurs de marques automobiles et pourtant, il est à la tête de Toyota du Maroc, filiale du groupe N° 1 mondial. Il faut dire que pour Adil Bennani, le Directeur général de Toyota Maroc, la performance est une histoire de famille. Né d’un père ingénieur en informatique et d’une mère chef comptable, Adil Bennani est l’aîné et l’unique mâle d’une famille composée de trois enfants. Turbulent et très bavard dans son enfance, Adil Bennani est toujours dans le Top trois de sa classe quand il n’en est pas le premier.
Il n’a pas la moyenne d’âge des directeurs de marques automobiles et pourtant, il est à la tête de Toyota du Maroc, filiale du groupe N° 1 mondial. Il faut dire que pour Adil Bennani, le Directeur général de Toyota Maroc, la performance est une histoire de famille. Né d’un père ingénieur en informatique et d’une mère chef comptable, Adil Bennani est l’aîné et l’unique mâle d’une famille composée de trois enfants. Turbulent et très bavard dans son enfance, Adil Bennani est toujours dans le Top trois de sa classe quand il n’en est pas le premier.
«J’étais un peu tête en l’air, mais toujours au rendez-vous pour bosser». Il affectionne particulièrement les matières scientifiques, les autres matières, c’était juste par simple formalité qu’il les réussissait.
Mais bizarrement, il avait décidé de son propre chef qu’il ne suivrait pas une formation d’ingénierie malgré ses brillantes notes. Il était beaucoup plus attiré par le business, le management, le marketing…
Pur produit de l’école publique, il décroche ainsi son Bac à l’âge de 17 ans. Pour ses parents, il est encore prématuré pour lui de partir à l’étranger et y vivre seul.
Alors, ils décident ensemble de l’inscrire à une école qui serait un tremplin pour une formation, en la matière, en France.
À l’époque, HEM venait d’ouvrir ses portes au Maroc, alors Adil décide de passer le concours d’accès. «J’étais le premier au classement. Mon père, qui est un fan de performances, redoutait de me voir évoluer dans une classe où j’allais être le premier. Alors, nous avons décidé que je passe le concours de l’ESG. Cela me permettait en plus de rejoindre Paris avant la fin du cursus Normal». «Bien que mon père eût pour leitmotiv la performance, il ne m’a pas imposé le choix de ma carrière et a accepté mes décisions».
La première année à l’ESG se déroule superbement bien pour Adil Bennani ; la deuxième, également, avec un petit plus. En effet, Adil poursuit ses études tout en étant Président du bureau des élèves. Une expérience qui le marquera jusqu’à ce jour.
Après ces deux ans à l’ESG, Adil Bennani accède directement à l’ESG Paris, grâce à son excellent dossier et gagnant au passage une année.
En partant pour la France, il était animé par ce rêve de s’y installer pour toujours. Il poursuivra deux ans de formation de plus à Paris, et il n’est pas encore diplômé qu’il est déjà confirmé dans une maison d’édition où il travaillait en parallèle de ses cours.
Aux Editions du Juris-Classeur filiale d’un groupe anglo-néérlandais, il démarre au bas de l’échelle, passant de poste en poste jusqu’à atteindre celui de responsable marketing d’une filiale spécialisée dans l’édition électronique.
«C’était un vrai défi de convaincre des intellectuels, juristes et autres que, sans marketing, leurs créations n’allaient pas atteindre l’aura qu’elles méritent».
De surcroît sous l’impulsion d’un jeune Marocain ! «Durant les 10 années que j’ai passées en France, je n’ai jamais eu à souffrir de discrimination, au contraire !». D’ailleurs, Adil Bennani entretient toujours des relations avec ce précieux cercle d’amis qu’il s’est constitué en France.
Bien installé dans l’Hexagone, épanoui dans son travail, Adil Bennani est contacté vers la fin des années 90 par le groupe international Abdellatif Jameel, le représentant de la marque Toyota dans plusieurs pays.
Entre temps, il avait entrepris un troisième cycle en management stratégique à la Sorbonne.
À l’époque, le groupe contacte Adil via un chasseur de têtes, dans la perspective du développement de la carte de pneus Yokohama au Maroc.
«J’ai pris le temps d’étudier leur proposition et de finaliser le contrat, et moi qui pensais rester définitivement en France, je suis rentré au bercail le plus simplement du monde en 1998». Mais, une fois sur place, Adil voit que le secteur est saturé, dominé par l’informel et ne présente pas d’opportunités de développement intéressantes pour le groupe.
«J’ai liquidé tout le stock et après trois mois, j’ai remis mes recommandations au groupe, expliquant que ce filon n’était pas réellement porteur au Maroc. Et l’on voit quelques années après, que des groupes comme Good Year ou General Tire ont également plié bagage».
À cette époque, Adil Bennani pensait que la mission pour laquelle il avait été recruté étant finie, il aurait à chercher d’autres opportunités ailleurs.
Mais le groupe Abdellatif Jameel lui propose un projet plus ambitieux : le développement de nouvelles succursales Toyota au Maroc.
«C’était une expérience très intense. Un challenge qui m’avait beaucoup apporté. Ainsi, en deux ans, on s’est éclaté à ouvrir 7 succursales dans le Royaume. On m’a également proposé d’intégrer la marque Daihatsu et, dans la foulée, gérer Toyota au niveau marketing et vente».
Pendant ce temps, le groupe était en train de préparer la relève pour son développement au Maroc. Et c’est tout naturellement qu’il a placé sa confiance en Adil Bennani pour gérer la marque depuis deux ans et demi déjà !
La marque réalise des ventes record, ce qui motive davantage ce jeune manager à s’inscrire dans des projets à moyen et long termes.
En tant que patron, Adil Bennani préconise le management participatif. Très communicatif, il mise sur la responsabilisation de chacun. «Il faut donner aux gens les moyens de réaliser des objectifs pour qu’ils s’engagent à les réaliser. Et c’est comme ça que j’aime être managé aussi. Mais, avec certaines personnes, il faut opter pour un management plus directif. En fait, il n’y a pas un seul style de management mais plusieurs à utiliser selon la personne qu’on a en face».
S’il aime à expliquer les choses à ses collaborateurs, il apprécie en retour que la personne en face, qui dit avoir compris, prenne par la suite toute ses responsabilités. «Je préfère qu’une personne me dise qu’elle n’a rien compris à ce que je dis, que de feindre de comprendre et commettre des bourdes par la suite». Pour le faire sortir de ses gonds, rien de mieux que de se déresponsabiliser. Et là, Adil Bennani est très franc sans pour autant franchir les lignes rouges, ni humilier son vis-à-vis. «Il faut savoir rester digne».
Il faut dire que la responsabilité qui pèse sur ses épaules est grande, c‘est pourquoi, une fois par quinzaine, il prend du recul, médite et s’adonne à l’introspection.
Mais pour avoir du plaisir, rien de mieux qu’une bonne partie de tennis.
«Quand je joue au tennis, je suis complètement déconnecté. Et quand je termine le travail et que je quitte le bureau –bien qu’un peu tard- je le laisse derrière moi pour mieux retrouver ma famille et mes amis». Ami fidèle, Adil Bennani est un bon vivant qui adore rigoler avec ses potes, sans excentricité SVP. Joyeux et plutôt cool, ces moments de retrouvailles entre potes lui procurent un réel plaisir.
Mais rien ne vaut le trajet matinal pour raccompagner ses deux jumelles à l’école. Papa cool, il ne leur met pas la même pression qu’il avait subie enfant et préfère capitaliser sur leurs points forts. Sachant aussi qu’elles ont des limites à ne pas franchir. À peine âgées de 7 ans, elles savent pertinemment que papa est très à cheval sur certains principes et le contrarier peut les priver de le voir jusqu’à nouvel ordre. «Je les préviens une fois, parfois deux, de ce qu’il ne faut pas faire. Après, si elles recommencent je les boude. Et ça marche !».
Cultivant des valeurs simples dans la vie comme la compétence, l’honneur, l’honnêteté, la loyauté et la confiance, Adil Bennani a appris à relativiser avec le temps. «Si, il y a plus de dix ans on m’avait dit que j’allais rentrer au Maroc, j’aurais répondu que c’était impossible. Et je suis pourtant là, pour vous dire que, dans la vie, rien n’est impossible, pourvu qu’on ne recule devant rien».
Mais si la vie était à refaire, Adil Bennani consacrerait plus de temps à sa famille et un peu moins au travail. « Même si pour moi le travail est une forme de vie et que j’y trouve mon compte, cette vision, je ne peux pas la partager avec mon entourage proche. J’ai compris que dans la vie, il faut concilier sa vision et celles des autres pour vivre heureux».
Imane Bouhrara
[email protected]


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