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60ème anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme
Publié dans Finances news le 18 - 12 - 2008

l Depuis son arrivée au pouvoir, le Roi Mohammed VI a affiché de grandes ambitions en matière de libertés individuelles.
* L’IER, le Code de la Famille et l’adoption de la loi sur les manifestations sont des exemples non exhaustifs des avancées réalisées en matière de Droits de l’Homme.
* Malheureusement, il existe un décalage entre les grandes réformes des textes de loi et leur traduction dans la vie quotidienne du citoyen marocain.
Le monde a célébré récemment le 60éme anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. Au Maroc, cette culture est toute récente. Elle est même très liée à l’avènement du nouveau règne, comme l’explique Mohamed Aujjar, ancien ministre des Droits de l’Homme. «La situation des Droits de l’Homme au Maroc est caractérisée par une série d’avancées spectaculaires depuis l’avènement de SM le Roi Mohamed VI au pouvoir. Le nouveau règne a affiché de très grandes ambitions en vue de l’élargissement de l’espace des libertés, consacrant ainsi les Droits de l’Homme».
En effet, après son accession au trône, le Roi a ouvert un dossier très douloureux de l’histoire du Maroc pour tourner définitivement la page : celui des années de plomb, en créant en 2004 l’Instance Equité et Réconciliation. Cette instance avait organisé des séances d'auditions publiques où les victimes des années de plomb appelées à témoigner librement de leurs souffrances, sans pour autant nommer leurs tortionnaires. Une première que le monde entier avait saluée.
«C’est l’un des grands moments de cette politique des Droits de l’Homme qu’est la création de l’Instance Equité et Réconciliation. C’est une expérience pilote dans la région de justice transitionnelle réussie, qui a eu pour ambition d’exercer un droit de regard et de réparer les injustices exercées dans les années de plomb. La création de cette instance a permis la réparation des torts subis, l’indemnisation et la réhabilitation des victimes. Et ça vise également à prévenir que pareilles exactions ne se produisent plus. C’est l’un des grands moments de l’histoire des Droits de l’Homme au Maroc», souligne Mohamed Aujjar qui poursuit : «De plus, le travail de l’IER a eu de très grandes retombées sur l’image du Maroc à l’international comme pays démocratique émergent attaché au respect des Droits de l’Homme et se donnant tous les moyens pour régler les dossiers douloureux».
Autre exemple de cette politique des Droits de l’Homme prônée par le Maroc : l’adoption du Code de la Famille. Un Code qui a donné lieu à une grande polémique et une opposition farouche des milieux islamistes. Il a fallu que le Roi tranche sur la question. «Ce Code de la Famille qui a consacré l’égalité homme/femme dans un Ijtihad Islamique, a démontré la capacité du droit marocain inspiré de la religion à recevoir toutes les valeurs universelles. C’est la première fois dans un pays musulman que cette égalité est consacrée dans le droit par le biais d’une interprétation courageuse du texte sacré. Le Maroc a donné encore la preuve de l’existence d’une école religieuse ouverte sur le monde et la modernité, sans renier le référentiel identitaire marocain. L’avènement du Code de la Famille est une avancée révolutionnaire sur le chemin d’une transformation sociétale profonde», affirme Mohamed Aujjar.
Néanmoins, il est conscient du fait qu’il ne suffit pas de légiférer et de produire des textes, il faut aussi veiller à la bonne application de toutes les dispositions des lois votées. «Et c’est là où le bât blesse au Maroc. Il y a un décalage entre les grandes réformes, les grands textes et les mécanismes de leur traduction dans la vie quotidienne du citoyen marocain», soutient-il. Autre exemple qui mérite d’être cité pour illustrer les avancées enregistrées en matière d’ancrage de cette culture des Droits de l’Homme que le Maroc prône : la réforme de la loi des libertés publiques avec l’adoption de la loi sur les associations et manifestations publiques. «Cette dernière est très sensible parce qu’elle gère l’équilibre nécessaire à trouver entre l’exercice de cette liberté et la sécurité : donc comment régler légalement et conformément aux valeurs des Droits de l’Homme, la jouissance de tous les citoyens de leur droit de manifester, dans le respect des libertés d’autrui et le respect de la quiétude publique», poursuit Aujjar.
La encore se confirme le décalage entre le texte et la pratique puisque l’appropriation de l’espace public par les Marocains a posé de gros problèmes, comme l’explique Mohamed Aujjar. C’est un grand chantier à gérer en introduisant dans le cursus des écoles de police et des Académies militaires l’enseignement des Droits de l’homme qui assurerait à nos forces de l’ordre une culture démocratique et une éducation aux Droits de l’Homme. Pour pouvoir ainsi former les policiers de demain qui seront capables de faire respecter le droit, de garantir aux citoyens la jouissance de leurs libertés publiques et de procéder, s’il le faut, à des dispersions de manifestations sans violation de ces Droits de l’Homme, préconise l’ancien ministre des Droits de l’Homme.
En effet, il est malheureux de constater, encore et toujours, des passages à tabac de diplômés chômeurs juste devant le Parlement, une institution qui abrite les représentants qu’eux-mêmes ont élus. Un acte méprisant, ce que ce même Etat se tue à répéter.
«Tout ceci pour dire que le Maroc s’est doté de tout l’arsenal juridique nécessaire au bon fonctionnement de l’Etat de Droit. Le problème réside dans la capacité des administrations à s’inspirer de cette culture dans leur rapport au citoyen. Malheureusement, et malgré les efforts déployés, il existe encore un dysfonctionnement ou un manquement à cette culture des Droits de l’Homme que le Maroc veut instaurer», estime Mohamed Aujjar qui assure que l’instauration de cette culture et son respect sont une responsabilité partagée. Puisque, si le respect de ces Droits est du devoir de tous les appareils de l’Etat, une bonne politique des Droits de l’Homme est également l’affaire de toute une nation : institutions, société civile, médias…
Parmi les voies à suivre pour que cette culture soit incorporée à la société marocaine, certaines pistes de réflexion se posent d’elles-mêmes, notamment l’enseignement. «Il faut donner une importance stratégique à l’introduction de l’enseignement des Droits de l’Homme dans les cursus scolaires et ce depuis le primaire. Il ne s’agit pas de faire un cours supplémentaire des Droits de l’Homme mais de diluer cette culture dans toutes les matières principales enseignées. Et il faut surtout abolir certaines images dégradantes dans les manuels scolaires comme celle de la femme dans la cuisine et l’homme lisant son journal», conclut Mohamed Aujjar.
Un vœu pieux qui n’a pas encore trouvé d’écho auprès des autorités concernées. Peut-être faut-il commencer à les sensibiliser elles-mêmes à cette culture des Droits de l’Homme !


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