Responsable de l'association vénézuélienne pour le Droit de mourir dans la dignité et d'une association de lutte contre le sida, Jacqueline Jencquel est aussi impliquée dans l'ADMD (Association pour le droit de mourir dans la dignité) France puisqu'elle est déléguée adjointe de l'ADMD à Paris. Un combat pour la légalisation de l'euthanasie! Cette fois elle avance qu'elle veut partir « de manière fluide! ». Cheveux courts, des rides qui témoignent des années passées, une croix au cou, Jacqueline est déterminée : elle tirera sa révérence en janvier 2020, et elle appelle cela, l'Interruption Volontaire de Vieillesse. Dans une déclaration qu'elle a accordée à Brut, Jacqueline Jencquel refuse catégoriquement de terminer sa vie vieille et souffrante, « si j'ai fait un accident et que j'ai des douleurs terribles, là je pourrais avoir peur de mourir, mais si je vais partir de manière fluide, et que cela va être comme une anesthésie générale, il n'y a rien à craindre » ajoute-t-elle IVV, la peur d'être malade, de finir faible ! La protagoniste qui a fait resurgir le sujet de l'Interruption Volontaire de la Vie (Euthanasie), ou l'Interruption Volontaire de Vieillesse comme elle aime l'appeler, ne considère pas qu'avec cette décision elle fera du mal à ses enfants « Je crois que ce que je laisserai à mes enfants, au contraire, c'est l'image d'une femme libre, déterminée, qui n'a pas peur » estime-t-elle Dans son blog, Jacqueline n'a pas manqué d'expliquer que « la vieillesse est une maladie », selon elle « cette maladie est incurable, son pronostic est toujours fatal. C'est à l'adulte qu'il faut laisser le choix de décider quand la somme de ses souffrances a dépassé la somme de ses plaisirs ». Euthanasie active, passive, suicide assisté Le débat autour de la question a fait couler beaucoup d'encre dans bon nombre de pays, la situation est clivante .Entre les opposants et les partisans, les pays sont mitigés entre les différents types d'euthanasie, à savoir l'euthanasie active qui est le geste d'un tiers qui donne à la personne souffrante une substance létale afin de provoquer sa mort immédiatement, l'euthanasie passive, qui consiste à provoquer la mort indirectement, par le biais de l'interruption de l'alimentation ou de l'hydratation artificielle, ou alors à travers l'arrêt des traitements, ou encore le suicide assisté, qui, lui, consiste à administrer une substance mortelle au malade pour qu'il la prenne par lui même. L'interruption Volontaire de la Vie ou l'euthanasie est toujours d'actualité dans le monde. Dans les pays européens, il existe de nombreuses dissemblances à ce propos. En France, à titre d'exemple, l'IVV est interdite, y compris le suicide assisté, le pays autorise toute fois l'arrêt des traitements très lourds, conformément à la loi promulguée en 2005, dite loi Leonetti. En Suisse, l'euthanasie passive est autorisée, ainsi que l'euthanasie active indirecte. La Belgique, est l'un des rares pays européens à autoriser l'euthanasie active.