Les habitants de la ville de Khouribga ont vécu un véritable cauchemar pendant une certaine période. Début du mois de juillet, et pendant une dizaine de jours, des coupures d'eau ont été perturbé le quotidien des habitants de la ville, généralement le soir à partir de 23h, ou encore aux premières heures de la journée. Par la suite, les coupures d'eau ont eu lieu même pendant la journée à des heures différentes. Les 16 et 17 juillet 2020, Khouribga a été tout simplement une ville sans eau. Les habitants ont dû implorer les propriétaires de villas ayant des puits pour leur donner de l'eau ou encore les stations de service. Une situation malheureuse qu'ils ont vécue malgré leurs cris de détresse partagés à maintes reprises sur les réseaux soc,iaux mais en vain. Le correspondant de Hespress Fr à Khouribga s'est entretenu au début de cette crise d'eau avec le directeur régional de L'Office national de l'électricité et de l'eau potable (ONEE), qui lui a expliqué que cette coupure d'eau est liée généralement à la « sécheresse« , soulignant que « le lit d'eau a diminué au niveau de la perforation à Fqih Ben Saleh, ce qui a conduit les autorités compétentes à prendre des mesures pour résoudre le problème avant Aid Al-Adha« . Le responsable avait même assuré à notre correspondant que « des travaux seront progressivement menés pour renforcer la production de la station d'épuration du barrage d'Ait Mesoud, afin de répondre aux besoins des habitants de Khouribga pendant cette période de chaleur qui précède l'Aïd al-Adha« . De plus, le responsable régional de l'ONEE a précisé que les coupures d'eau qui ont été observées la nuit, « permettaient aux départements concernés de stocker l'eau nécessaire pour la repomper et la distribuer à la population pendant la journée en quantité suffisante« , expliquant que « sans ce processus, l'eau n'aurait pas atteint les étages résidentiels supérieurs« . Les coupures d'eau pendant la nuit et même des fois pendant la journée dérangaient la population de la ville de Khouribga mais pas autant que la coupure d'eau de 48H observer les 16 et 17 juillet. Ils demandaient uniquement à être avisés au préalable, ce qui n'a pas été le cas pour la coupure générale du 16 juillet, attisant encore plus la colère de la population. Hespress Fr a d'ailleurs reçu un cri de cœur d'un Marocain résidant à l'étranger (MRE), et précisément en France, natif de la ville de Khouribga. En effet Ali Benazizi, Conseiller en politiques publiques, a été choqué par la situation que vit sa famille, et la population de sa ville natale en général. « La ville de khouribga est une ville marocaine tout comme les autres petites et grandes villes du royaume. Elle est considérée comme la plus importante zone de production du minerai du phosphate dans le monde. Cette province de plus de 550 000 habitants connaît de grandes vagues de chaleur l'été et subit aujourd'hui une coupure d'eau générale dans la ville de khouribga et ses alentours depuis le 16 juillet 2020. Pour faire simple, ded milliers de citoyens n'ont pas accès à l'eau. La multiplication des coupures d'eau de l'office national de l'électricité et de l'eau potable – ONEE est de plus en plus récurrente. Elle nuit aux instructions et aux décisions exemplaires et solidaires qui ont été prises au Maroc par sa Majesté le Roi Mohamed VI, que dieu le glorifie, en riposte à cette période de crise sanitaire du COVID-19« , déplore-t-il. Et d'ajouter: « Nous, citoyens de la province de Khouribga, interpellons Monsieur le ministre de l'équipement, du transport, de la logistique et de l'eau, Monsieur Abdelkader Amara, sur la gravité de la situation. Que préconisera le gouvernement de Monsieur Saad Dine El Otmani, chef du gouvernement, pour pallier ces différents dysfonctionnements qui handicapent notre ville de khouribga et ses alentours et donc notre Royaume le Maroc ? Ces coupures sont la goutte qui a fait déborder le vase, surtout que la province de khouribga ne connaît pas de nouveaux projets depuis des années et souffre de plusieurs problèmes structurels de gouvernance« . Tout en rappelant que la province de Khouribga, « démographiquement la plus peuplée de la région, ne contient pas de centre hospitalier universitaire qui pourrait assurer la prise en charge médicale des malades en cas de crise sanitaire. Une situation critique », il fait observer que « la panique des citoyens, qui sont à la recherche d'eau potable pour manger, boire et vivre en bonne santé, pourrait les exposer à la contamination et laisserait apparaître de nouveaux cas du COVID-19 si ce n'est déjà le cas. Evitons la catastrophe. Evitons d'autres crises sociales et sanitaires et mettons les bons profils et les personnes compétentes au bons postes pour le profit de notre Royaume ». A noter qu'en ce jour de dimanche, l'eau a été rétablie, mais pas avec la même qualité d'avant. Une couleur, marron des fois, blanche d'autres, mais aussi un goût différent, ont été relevés par les habitants.