Les dirigeants français, allemand et italien, se rendent jeudi à Kiev à une semaine d'une décision importante de l'Union européenne qui doit juger si l'Ukraine peut avoir un statut de candidat pour rejoindre les 27. Emmanuel Macron, Olaf Scholz et Mario Draghi se sont déplacés ensemble pour la première fois pour aller en Ukraine, après une centaine de jour de guerre avec la Russie. Les versions divergent sur la visée de cette visite. Pour le chancelier allemand, Olaf Scholz, a indiqué que la visite visait à « manifester notre solidarité », tandis que le chef d'Etat français, Emmanuel Macron a affirmé qu'il s'agissait d'envoyer un « message d'unité européenne » et de « soutien » à Kiev « à la fois pour le présent et pour l'avenir ». Olaf Scholz dont les propos ont été publiés à son arrivé à Kiev par le quotidien Bild , a affirmé que l'autre objectif était « d'assurer que l'aide que nous organisons, financière, humanitaire, mais aussi lorsqu'il s'agit d'armes, se poursuivra (...) aussi longtemps qu'il le faudra pour la lutte pour l'indépendance de l'Ukraine ». Les trois dirigeants devraient rencontrer le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui martèle depuis le début du conflit que son pays doit être admis au sein de l'Union européenne de manière urgente. Le président Macron propose pour sa part une autre alternative, qui ne prévoit pas une adhésion, qui n'était pas à l'ordre du jour avant la guerre. La semaine prochaine les membres de l'UE vont devoir se réunir pour un sommet les 23-24 juin, pour s'accorder déjà sur l'octroi ou non du statut officiel de candidat à une adhésion. Le processus devrait prendre plusieurs années avant validation.