Les groupes parlementaires représentant les instances politiques et les organisations syndicales et professionnelles à la Chambre des conseillers ont exprimé, jeudi, des positions mitigées sur le bilan d'étape de l'action gouvernementale, avec une opposition pointant des lacunes. Les groupes de l'opposition ont critiqué ce qu'ils ont qualifié d'"incapacité du gouvernement à honorer plusieurs de ses engagements, en plus de la confusion et les dysfonctionnements au niveau de la mise en œuvre". Ils ont pointé, à cet égard, l'absence de progrès pour atténuer la fragilité de l'économie nationale, estimant que « tous les indicateurs et hypothèses sur lesquels reposait la politique financière sont contraires à la réalité ». Les interventions de l'opposition ont également soulevé la problématique liée à l'emploi, appelant à la conjugaison des efforts pour prendre les mesures nécessaires afin d'accélérer la dynamique de l'économie nationale et de créer davantage d'emplois, outre la réforme des institutions publiques. Dans la même lignée, les groupes de l'opposition ont mis en garde contre les effets néfastes des « grandes activités du secteur informel aux revenus élevés, ce qui nuit à l'économie nationale en l'absence de contribution aux recettes fiscales », citant notamment la précarité des salaires et l'absence de protection sociale pour les travailleurs de ce secteur. Dans son évaluation des résultats de l'action gouvernementale à mi-mandat, les composantes de l'opposition ont considéré que le gouvernement aurait pu atteindre plus de réalisations, d'autant plus qu'il s'appuie sur une majorité confortable.