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Ni la SMDC, ni l'ABN Amro n'étaient
Publié dans La Gazette du Maroc le 21 - 10 - 2002

Laurent Goutard, Administrateur directeur général de la Société générale marocaine de banque (SGMB).
Dans un entretien exclusif accordé à notre journal, Laurent Goutard, administrateur directeur général de la Société générale marocaine de banque ( SGMB), a parlé de plusieurs dossiers qui touchent de très près
la banque : rachat de la Marocaine vie, reprise
de la société Eqdom et développement du groupe à l'international. Il parle aussi des conditions très contraignantes du marché financier qui, dit-il, n'impactent d'aucune manière la banque d'investissement de la Société générale.
La Gazette du Maroc : vous venez de racheter très récemment une banque tunisienne d'une taille importante. Avez-vous l'intention de développer votre présence en Tunisie de la même manière dont vous avez procédé au Maroc ?
Laurent Goutard : à terme oui. La logique est la même. L'exemple aussi de la République Tchèque est très révélateur puisque la Société générale s'est développée dans ce pays en tant que groupe financier avec toutes les ramifications financières nécessaires.
En Tunisie, on a racheté une banque nationale implantée sur tout le territoire national et qui emploie 1.450 personnes. Elle est également la cinquième ou la sixième banque locale. Je pense que la première des choses à faire consiste à développer ses acquis pour en ressortir une grande banque qui va gérer et commercialiser aussi bien l'activité assurance que le crédit à la consommation quoique j'ignore pour le moment la réglementation tunisienne dans le domaine de l'assurance.
Existe-t-il une direction régionale à laquelle est confiée la charge de gérer les activités du groupe Société générale dans toute la région du Maghreb ?
Il n'y a pas de direction régionale spécifiée pour le Maghreb. Mais, il y a une direction de la banque de détail à l'étranger qui couvre toutes les activités “banque de détail” de la Société générale.
Au Maroc, votre groupe couvre aujourd'hui les principales activités financières (banque, assurance et crédit à la consommation). Pourtant, certaines autres activités notamment l'intermédiation boursière connaissent une chute libre voire une morosité persistante qui inquiète bon nombre d'institutions bancaires. Comment comptez-vous réagir à cela ?
C'est vrai que l'intermédiation boursière ou la banque d'investissement, au sens large, connaissent aujourd'hui des difficultés liées notamment à la faiblesse de la volumétrie. Mais notre stratégie par rapport à cela consistait depuis des années à ne conserver que des structures petites mais professionnelles. On a toujours tenu à avoir des équipes
de taille réduite puisque l'ensemble
de la banque d'investissement totalise seulement une quarantaine de personnes. On a pu avoir cette stratégie parce qu'on travaille en synergie étroite avec les équipes de la Société générale en France, à New York et à Londres.
Sur l'opération de rachat de la Marocaine-vie, nous souhaitons avoir deux précisions : d'abord, n'avez-vous pas payé trop cher cette opération ? Ensuite, avez-vous procédé après son acquisition à la restructuration de la compagnie ?
Comme vous le savez, l'investissement, ça se gère toujours sur la durée. Par conséquent, on ne peut pas dire qu'on a payé “trop cher” l'acquisition de la Marocaine-vie. Derrière cette compagnie, on a cherché à avoir une stratégie pour pouvoir vendre par le canal de la banque des assurances de personnes.
C'est-à-dire, vous n'aviez pas l'intention préalable de commercialiser des assurances-dommages ?
Non. Cela n'était pas notre objectif. Parce que les deux activités, assurance vie et assurance dommage, sont très différentes l'une par rapport à l'autre. En effet, l'assurance vie est une activité étroitement liée à l'activité bancaire qui s'articule autour de produits d'épargne et de capitalisation dont la commercialisation passe par les réseaux bancaires.
Nous avons réfléchi ensemble avec les dirigeants de SogCap (filiale de la Société générale spécialisée dans la gestion des produits d'assurance) pour que la SGMB trouve une solution pour pouvoir commercialiser ces produits. Deux voies s'ouvraient alors devant nous : soit obtenir un agrément pour la création pure et simple d'une nouvelle compagnie, soit procéder à l'acquisition d'une structure déjà existante. Comme la procédure marocaine pour l'obtention d'agrément est lente, nous avons alors opté pour la seconde voie qui a consisté à acheter “la Marocaine-vie”, la seule compagnie marocaine spécialisée dans l'assurance vie, le créneau dans lequel on avait l'intention d'investir. Pour répondre à votre question sur le prix d'acquisition jugé “trop cher”, aujourd'hui, je réponds “non”. Tout simplement parce que nous avons concocté un business plan pour développer cette activité au Maroc. Jusqu'à présent, nous travaillons en cohérence avec les objectifs qu'on s'est fixés. Dans deux ou trois ans, nous aurons justifié le prix que nous avons misé au départ.
À propos de la restructuration de la Marocaine-vie…
Effectivement, il y a eu une réorganisation interne de la compagnie d'assurance. Au préalable, la Marocaine vie avait deux principaux canaux de distribution : le réseau des vendeurs et celui de courtiers. Après son rachat par le groupe Société générale, un nouveau canal de distribution s'est ajouté aux deux premiers : il s'agit en effet de la bancassurance. Sans le réseau bancaire de la Société générale, il y aurait eu plus tard un problème de distribution pour la Marocaine vie. De ce fait, il n'y a pas eu une restructuration de la Marocaine vie en tant que telle. Seulement, un changement de mode d'organisation et surtout un rajout de nouveaux canaux de commercialisation.
Pourquoi avez-vous repris l'activité de Eqdom alors que le secteur du crédit à la consommation est exposé à de nombreuses difficultés notamment liées à la baisse continuelle du TEG
et le durcissement des coefficients de provisionnement des créances en souffrance ?
Encore une fois, dire que nous avons réalisé une bonne opération, cela ne peut se vérifier que dans trois ans. Cela fait seulement trois mois qu'on est devenu actionnaire de référence de la société Eqdom. Il ne faut pas oublier non plus que Eqdom est leader de son secteur avec environ 25% de part de marché et se démarque aussi parmi les sociétés marocaines les mieux provisionnées du secteur. Mais, il lui manquait un surcroît d'expertise et de savoir-faire que nos spécialistes du crédit à la consommation, basés en France, pourraient lui apporter grâce à son adossement à notre groupe.
Peut-on s'attendre à moyen terme à une fusion entre Eqdom et Sogécrédit ?
Il est évident qu'il serait farfelu de conserver deux marques d'une même activité. En plus, Sogécrédit est une filiale qui s'est très bien développée. Mais, d'un autre côté, quand on a acheté Eqdom, on a acheté une grande marque de crédit à la consommation dont on va se servir plus tard.
Sur le plan bancaire, la Société générale prépare-t-elle des opérations de rapprochement avec d'autres banques de la place ?
Notre banque ne s'est pas développée par croissance externe parce qu'on a estimé qu'il n'y avait pas de piste opportune sur le plan de la croissance externe. On a regardé un certain nombre de dossiers comme la SMDC et l'ABN Amro mais il s'est avéré que ces banques ne nous intéressaient point parce qu'elles ne présentaient pas pour nous des avantages capables de faire évoluer notre réseau bancaire. Les banques dont je parle notamment ABN Amro, c'était 22 guichets au total. Or, ces 22 guichets, on les crée presque chaque année au niveau de la Société générale.


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