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En quête de l'innocence
Publié dans La Gazette du Maroc le 13 - 06 - 2008


D ans une ville du Nord de la
France, un jeune couple avait
contracté mariage. Rien que du
banal. Sauf que le jeune homme
avait demandé à sa future épouse si
elle était innocente. Elle avait répondu
par l'affirmative, ce qui l'avait rassuré et
en jeune homme bien élevé, n'avait pas
cherché à vérifier.
Mal lui en prit car, la nuit de noces, alors
qu'il était seul avec son épouse, puisque
l'acte était fait alors que les invités et les
deux familles festoyaient et poussaient
des youyous, le mari avait été saisi par la
fièvre de la consommation et avait entrepris
une épouse peu farouche et guère
inquiète. C'est en consommant qu'il
s'était rendu compte que son épouse lui
avait menti. Elle n'était pas innocente. En
revanche, lui l'était, innocent. Et peutêtre
un peu de mauvaise foi ou victime
de pulsions naturelles.
N'ayant pas rencontré d'obstacle, il
aurait dû aussitôt reprendre sa parole. Or,
il semble qu'il ne s'était rendu compte
du mensonge de sa femme qu'après
coup. D'où sa fureur. Le nigaud avait été
berné. C'est un coureur de fond novice
manquant d'expérience qui se croyait le
premier, parce qu'il était seul sur la ligne
d'arrivée, alors que d'autres avaient fait
plusieurs tours de piste avant lui. Malgré
toutes les réclamations, on lui répondait
qu'il n'y a pas photo.
On imagine la dame chargée de recueillir
le drap tâché, preuve de l'innocence de
l'épouse, repoussée par le mari sortant
de la chambre et poussant un cri à fendre
le cœur le plus dur. Tout le monde avait
compris. Les invités s'étaient retirés, non
sans avoir proféré quolibets et injures à
l'adresse de la jeunesse d'aujourd'hui.
Ne restaient plus que les deux familles,
l'une avec son jeune homme blessé dans
son orgueil, l'autre avec son innocente
menteuse. Il fallait bien des insultes. Ils
en ont échangées. Après avoir échangé
aussi des considérations sur l'honneur.
La réalité a repris l'avantage.
L'époux avait versé une dot. L'adversaire
acceptait de rembourser. Les bijoux, les
vêtements et autres cadeaux étaient rendus.
Les autres frais étaient partagés en
deux, compensation décidée, puisque le
mensonge de l'épouse était devenu public.
Décision suprême, les deux parties
avaient accepté de s'adresser à la Justice
en vue de l'annulation du mariage. Cela
vient d'être décidé, il y a peu, le mariage
est annulé. Sans que l'on sache si cela a
été le procès du mensonge ou de l'innocence
perdue. Ce jugement a provoqué
la colère des Français indigènes, au point
que le ministère francais de la Justice a
demandé au parquet de faire appel. Par
ailleurs, on laisse entendre que l'association
féministe «Ni putes ni soumises»,
deviendrait «Ni innocentes ni soumises».Il y a donc un fait nouveau si le jugement est cassé. Il y aurait à coup sûr un
nouveau procès pour juger d'un mariage
forcé. Et c'est l'Etat français qui en serait
l'auteur. On imagine déjà la réaction de
toutes les associations féministes avec en
tête «Les chiennes de garde».
En vérité, la justice n'avait rien à faire
dans ce fait divers. Ces deux innocents,
chacun à sa manière, étaient faits pour
vivre et vieillir ensemble.●


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