Candidats, partis, électeurs A l'approche de l'échéance du 12 septembre, l'administration territoriale met sévèrement en garde en promettant toute la fermeté requise à l'encontre des fraudeurs et des “délinquants” qu'ils soient candidats, partis, agents d'autorité ou électeurs. Le mot d'ordre est lâché : l'Intérieur entend démentir les critiques de “neutralité passive” de l'Administration. Le Département coiffé par Mustapha Sahel a affirmé sa détermination, à la journée d'information organisée le vendredi 29 août, à faire respecter les lois et consolider la démocratie et l'Etat de droit. En substance, c'est ce qu'a annoncé le gouverneur Mohieddine Azmazi, Directeur à l'administration centrale chargé des études et des analyses : “il n'est pas question que chaque candidat et chaque parti politique fasse ce qu'il veut et comme il le veut et les services d'ordre et de sécurité appliqueront la loi avec toute la fermeté requise conformément aux Hautes Directives Royales ”. Les enjeux des communales Azmazi a poursuivi sa plaidoirie en réfutant le prétendu formalisme dans l'organisation des scrutins : “ce serait véritablement absurde d'organiser des élections pour des élections. Nous voulons des institutions démocratiquement élues, représentatives, crédibles et efficaces”. Et de poursuivre sur sa lancée : “nous voulons un Maroc plus juste, plus solidaire, ouvert, plus démocratique et moderne”. En un mot, engager la crédibilité de l'administration territoriale : “nous voulons réussir ces élections communales dans la plus totale transparence”. Dont acte, une profession de foi de la plus haute importance que l'opinion publique suivra avec attention durant tout le processus électoral. En résumé, le grand enjeu de ces échéances imminentes se cristallise dans l'affirmation de la transition démocratique et la consolidation de l'Etat de droit et du respect des droits de l'homme. 120 millions DH de subvention Ces 8èmes communales du Maroc indépendant s'inscrivent dans un calendrier électoral des plus chargés puisque sont programmés 9 scrutins en l'espace de 3 mois seulement : les professionnelles, locales, préfectorales et provinciales, régionales, législatives (tiers de la Chambre des conseillers) textes législatifs et réglementaires ont été promulgués dans ce cadre auxquels il faudra ajouter les six décrets adoptés par le dernier Conseil de gouvernement. Le gouverneur Brahim Boufous, Directeur chargé des élections au ministère de l'Intérieur, a passé en revue le dispositif réglementaire impressionnant produit en vue de garantir la régularité du scrutin local et a présenté les statistiques utiles mettant en compétition 122.658 candidats où les plus grands taux de couverture sont assurés par les deux ténors, Istiqlal et USFP, qui s'accaparent respectivement près de 11% et de 10% de l'ensemble des candidats en lice. A noter également l'arrivée de 1.285.941 nouveaux électeurs du 12 septembre en raison de l'abaissement de l'âge de vote à 18 ans. La tranche des 18-20 ans représente 40% de ces nouvelles troupes au front des urnes. Dans la révision des listes, 90.000 inscrits ont été radiés et 180.000 cas ont été rectifiés. Au total, ce sont 14.636.000 électeurs marocains qui sont invités à se déplacer dans les 38.200 bureaux de vote le mois prochain pour choisir leurs élus locaux. 306.000 fonctionnaires et employés seront mobilisés à cet effet. Une subvention de 120 millions DH est accordée aux formations politiques pour financer la campagne de leurs candidats. Pour sa part, Skalli Tijani, gouverneur directeur au Département central, a insisté sur les amendements qui ont intéressé 30% des dispositions de la nouvelle Charte communale visant à renforcer la participation des citoyens à la gestion des affaires locales, à développer de nouveaux mécanismes de gestion des services publics, une nouvelle organisation financière des collectivités locales…