Gitex: En Afrique, l'e-santé a un potentiel énorme mais sous-exploité    Sahara Marocain. Le Liberia ferme sur sa position    Algérie. Les séquestrés du Polisario meurent à petit feu    Maroc-Corée : les discussions entamées pour un cadre juridique sur le commerce et l'investissement    Coopération internationale : le Maroc et le Japon renforcent leurs liens    Dr Youness Ahallal : "Une véritable révolution pour le chirurgien et le patient"    GITEX Africa : TAMWILCOM et EPSON signent une convention pour soutenir les startups    En direct. Le Forum de haut niveau sur l'Intelligence Artificielle en Afrique    Maroc : +10,6% sur les recettes de voyage en devises en avril 2024    BAM publie un guide d'utilisation d'un comparateur des tarifs bancaires et dates de valeur    ONCF : le chiffre d'affaires dépasse le milliard de dirhams    Mondial 2023 : Le Maroc va lancer un trading sur dérivés pour appuyer ses projets    (CDG), À TRAVERS SA BRANCHE EPARGNE – PREVOYANCE, RENOUVELLE LA CERTIFICATION ISO 27001 VERSION 2022 DE SES ORGANISMES GERES : LA CNRA ET LE RCAR    Polisario delegation visits Mauritania ahead of presidential elections    Claudia Sheinbaum. Une femme à la présidence du Mexique    Soudan. Le fléau de la faim persiste    Moroccan cyclist Mounir Makhchoun takes podium spot in Tour du Maroc    Préparation des JO 2024 : Le match amical Maroc - Belgique se jouera à huis clos    Trophée Hassan II 2024 : Victoire de la sorba du moqaddem Rachid Sikas de Berrechid    Maroc : Plus de 18 tonnes de résine de cannabis saisies à Casablanca    Températures prévues pour le mardi 04 juin 2024    French national wanted by Interpol arrested in Morocco    L'OMS prolonge les négociations sur un accord de prévention des pandémies    Santé : le prix de 29 médicaments revu à la baisse    Le PJD s'accroche au contrôle des femmes dans les hôtels    Volubilis : La deuxième tour de guet romaine du Maroc livre ses trouvailles    Maghreb des livres : «Le Dernier Rekkas», récit du père de l'historien anthropologue Aomar Boum    Marché de la poésie : Abdellatif Laâbi et d'autres auteurs marocains contre l'annulation de la Palestine comme invité d'honneur    Pétrole: L'OPEP+ prolonge sa baisse de production jusqu'en 2025    Présidentielle US: Trump fait son entrée sur TikTok    Mexique: victoire de Claudia Sheinbaum à la présidentielle    Le ministre russe des AE entame en Guinée une nouvelle tournée africaine    Le Conseil de gouvernement prend connaissance de textes juridiques et adopte un projet de décret    Le Maroc s'oriente vers une ambitieuse stratégie de défense    20-ème Tour cycliste du Cameroun (3è étape): Le Marocain Mehdi El Otmany classé 2-ème    Madrid fête la 15e Ligue des champions du Real    Botola Pro D1 : le Raja surclasse le WAC (1-0) et s'empare du fauteuil de leader    Préparation des JO de Paris-2024: Le match amical Maroc/Belgique se jouera à huis clos    SAR le Prince Héritier Moulay El Hassan préside la finale du 23è Trophée Hassan II des arts équestres traditionnels « Tbourida »    Le Maroc participe à la Conférence islamique des ministres du tourisme en Ouzbékistan    Le Prince Moulay Hassan préside la finale du Trophée Hassan II de Tbourida    Elections en Europe : Quelle configuration pour le prochain Parlement?    Le temps qu'il fera ce dimanche 2 juin 2024    Paris: ouverture de la 30e édition du « Maghreb des livres » avec la participation d'écrivains marocains    MAGAZINE : Mohamed El Baz, le mâle aimé    L'Humeur : Le bricoleur et l'incurable    Météo: soleil et chaleur au programme ce dimanche 2 juin    Fès: Le virtuose du flamenco Vicente Amigo enchante le public    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



L'action conjuguée à l'efficacité
Publié dans La Gazette du Maroc le 15 - 03 - 2004


La Brigade nationale de la police judiciaire
La Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) occupe depuis ces deux dernières années le devant de la scène. Mystérieuse et opaque, cette brigade constitue le service
le plus actif de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN ). C'est une police d'investigation et d'enquête créée en même temps que la DGSN par un Dahir de 1956 qui fut par la suite complété par un autre Dahir en 1958.
Ils sont jeunes, brillants et disposent d'une réelle autonomie vis-à-vis des autres corps de la police marocaine. Leur statut est très particulier et leurs prérogatives ainsi que leurs attributions sont illimitées. Quand ils sont saisis d'un dossier, cela veut dire que l'affaire est embrouillée et revêt un caractère dangereux pour le pays. Que ce soit pour des affaires économico-financières, criminelles, politiques ou simplement de droit commun ayant des retombées à l'échelon national, ils trouvent toujours des moyens pour les élucider. Des affaires criminelles comme celles d'Al Hijra Wa Takfir et des attentats du 16 mai 2003 ou financières (CIH, CNCA, BP et, tout récemment, l'affaire Slimani et Lâafoura), ont toutes été solutionnées à leur niveau.
La brigade qu'ils constituent dépend directement et étroitement de la Direction générale de la sûreté nationale ( DGSN), que dirige Hamidou Lâanigri. Elle porte le nom de Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ). C'est une police d'investigation et d'enquête, ses activités sont énumérées par les textes de lois du Code de la procédure pénale. En 1956, elle a été créée en même temps que la DGSN par un Dahir qui fut par la suite complété par un autre Dahir en 1958. Depuis, les éléments de cette brigade, qui sont aujourd'hui près d'une trentaine
de personnes, ont élu domicile au commissariat de Derb Moulay Chérif. Quelques années plus tard, ils ont changé d'adresse. Ils sont aujourd'hui dans les locaux de l'ex-commissariat central de Casablanca, sis boulevard Roudani à Casablanca. Et plus exactement au 1er étage de la bâtisse. Le rez-de-chaussée étant occupé, jusqu'à il y a quelques semaines, par le service des accidents
de la circulation ( SAC1 ) relevant de la circonscription Casa-Anfa. Ceux qui ont eu des comptes à leur rendre racontent aujourd'hui que la BNPJ est une police qui travaille dans la légalité et dans le respect de la loi. Ses éléments ne peuvent agir que s'ils disposent d'une ordonnance écrite provenant soit du parquet de toutes les juridictions du pays ou tout simplement d'un ordre de la DGSN.
La BNPJ est également liée au ministère de la Justice, à travers la direction des affaires civiles et de la grâce, d'où elle peut pareillement recevoir des instructions. Elle dispose de plusieurs antennes dans les principales villes du pays.
Son patron, Omar Khiyam, nommé, il y a quelques mois à la tête de cette brigade en remplacement de Younès Jamali parti pour occuper le poste de responsable de la direction de la PJ, se rend fréquemment à Rabat où il fait le point avec ses supérieurs de la DGSN sur tous les dossiers en cours de traitement.
Pas question de le voir ou de l'interpeller. Son secrétariat particulier exige tout le temps le feu vert de la DGSN pour n'importe quelle demande d'information. Même en se rendant sur place, il est hors de question de rencontrer un responsable de la brigade.
Perquisition
Et pourtant, la BNPJ reste un service de police comme tous les autres services de la police judiciaire rattachés à la DGSN. La seule différence, c'est que ses compétences s'étendent sur tout le territoire national. Selon des sources proches de cette institution, la BNPJ est le corps actif du service central de la direction de la police judiciaire à la DGSN. Celui-ci s'occupe, entre autres, de l'analyse de la criminalité et de la coordination entre les différents services de la PJ à travers le Royaume.
Hors la BNPJ, les éléments de ce corps agissent couramment sur délégation du parquet ou de ses substituts. Muni d'un document officiel signé du magistrat, l'enquêteur de la BNPJ procède à des auditions de témoins et de suspects, requiert des services particuliers (demande de relevés bancaires, concours d'un serrurier ou d'un technicien), se déplace sur le terrain, opère des perquisitions ou des saisies. Il ne peut cependant exercer les attributions que le juge ne peut pas déléguer, c'est-à-dire les pouvoirs coercitifs de placement en détention provisoire ou les mandats judiciaires (sauf pour prêter son concours à leur exécution). L'officier de brigade nationale de la police judiciaire dispose d'une compétence territoriale qui s'étend sur tout le pays. Par ailleurs, la BNPJ ne peut en aucun cas être saisie par les citoyens comme c'est le cas des autres services de la PJ. Ce ne sont que les procureurs généraux des différentes juridictions du pays et la DGSN qui peuvent faire appel à ses services. Peu importe le nombre d'affaires qu'elle peut traiter annuellement, l'essentiel étant la qualité et non pas la quantité du travail.
Compétence territoriale
“La BNPJ peut être sollicitée autant que possible vu la nature de ses attributions et la qualité du travail qu'elle effectue. Pour ces deux dernières années, le rythme du travail a été très dense, à peu près une centaine de dossiers solutionnés par an, et les résultats sont plus qu'honorables”, confie une source proche de la DGSN.
La BNPJ, placée également sous la direction de la DGSN, doit informer sans délai cette autorité des infractions dont elle acquiert la connaissance. Elle doit exécuter les instructions qu'elle lui donne, soit pour commencer une enquête, soit au cours de l'enquête. C'est le seul moyen pour la DGSN d'être avisée des difficultés, incidents ou contestations prévisibles qui pourraient se produire, afin de pouvoir donner immédiatement des ordres concernant la conduite de l'enquête.
En d'autres termes, les éléments de la BNPJ doivent rendre compte de leurs opérations sans attendre le terme de leur mission. Lors de l'instruction des différents dossiers des scandales financiers qu'a connus le pays pendant ces deux dernières années (comme le CIH, l'affaire des minotiers…), la BNPJ a été à plusieurs reprises sollicitée par le juge d'instruction de la Cour spéciale de justice (CSJ) ainsi que par la DGSN, vu la nature des protagonistes et la complexité des dossiers à traiter. On raconte aujourd'hui que les éléments de cette brigade ont pu réunir, rien que pour le dossier du CIH (actuellement en examen devant la CSJ) l'équivalent de deux camions de pièces à conviction qu'ils ont pu recueillir au cours de l'enquête et qu'ils ont remises en main propre au juge d'instruction de la CSJ. Côté formation, aujourd'hui la brigade emploie et n'embauche que les lauréats de l'institut supérieur de la police de Kénitra. Ces derniers suivent des stages de formation et de spécialisation à l'étranger.
Que ce soit en matière de terrorisme, d'explosifs, la brigade est dotée de moyens humains et matériels pour entreprendre les démarches adéquates. Quand ils descendent sur le terrain pour assister la police judiciaire, ils sèment la terreur. Ils sont craints et toutefois respectés. Normal puisqu'ils sont considérés comme les yeux de la DGSN sur les lieux. Pour les citoyens, leur implication donne plutôt l'impression d'équité, d'impartialité et surtout de professionnalisme.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.