L'entreprise espagnole de construction ferroviaire est en concurrence avec les entreprises françaises pour remporter des contrats pour des projets de trains à grande vitesse au Maroc, rapporte la presse espagnole. Suivez La Vie éco sur Telegram Selon le site La Información, Talgo se tourne vers son voisin du Sud «pour élargir son carnet de commandes pour le reste de la décennie». La publication rappelle que le Maroc ambitionne d'améliorer son réseau ferroviaire en prévision de la Coupe du Monde de football en 2030. Talgo est ainsi fortement intéressée à participer aux différents appels d'offres qui seront lancés par le Maroc dans ce sens. Le premier de ces appels d'offres, évalué à 839 millions d'euros, devrait être lancé par l'ONCF prochainement et concerne l'achat de quelque 120 nouveaux trains pour les services suburbains et régionaux. Le soumissionnaire retenu devra établir une usine au Maroc pour fabriquer ces unités en ayant recours à la main d'œuvre locale. Les nouveaux trains remplaceront une cinquantaine d'appareils arrivés en fin de vie. Par ailleurs, toujours selon La Informacion, le Maroc a budgétisé 12,7 milliards de dirhams (1,167 milliard d'euros) pour l'acquisition de nouveaux trains d'ici 2026, ce qui ouvre la porte à une deuxième commande de trains à grande vitesse. Talgo entend proposer deux de ses produits phares : le train à grande vitesse Avril et le train léger de banlieue et régional EMU, qui peut atteindre des vitesses allant jusqu'à 160 kilomètres par heure, mais qui n'a pas encore été commercialisé. Le train Avril vient quant à lui de recevoir l'autorisation définitive pour circuler sur les voies espagnoles. Selon la publication, Talgo pourrait avoir un avantage sur ces concurrents (notamment français et asiatiques) dans la mesure où le gouvernement espagnol a signé en février dernier un protocole d'accord avec son homologue marocain, en marge de la 12ème réunion de haut-niveau entre les deux pays. Cet accord prévoit notamment un soutien à la construction de grands projets d'infrastructure, tels que l'expansion du réseau ferroviaire à grande vitesse. Plus récemment, la directrice générale du Conseil économique Maroc-Espagne, Houda Benghazi, a évoqué le lancement d'un nouveau partenariat industriel dans le secteur ferroviaire entre les deux pays. «Je crois que la prochaine chaîne de valeur que nous aurons sera celle des trains. L'Espagne et le Maroc construiront les trains que nous utiliserons lors de la Coupe du monde», avait déclaré la responsable. «C'est un processus d'appel d'offres, mais je suis sûre que mon pays sera intelligent et le fera avec les Espagnols, pas avec les Japonais», avait-elle ajouté.