Les commissions parlementaires accomplissent un travail très intéressant, contrairement aux stéréotypes ambiants. De hauts fonctionnaires et des patrons de grandes entreprises publiques y passent régulièrement le grand oral. Tout est passé au peigne fin. Situation comptable, gouvernance, procédure, marchés et même recrutements. Hier, c'était au tour de l'ONDA de subir ce test de transparence, après un premier report. C'est un exercice très attendu, après les scandales qui ont éclaboussé cet office et les malheureuses péripéties qui ont fait les choux gras de la presse. Hier, cependant, tout cela n'était qu'un lointain souvenir. Et pour cause, les états financiers audités, certifiés et présentés aux parlementaires marquaient un changement de mentalité d'abord, mais surtout de gouvernance. Les résultats financiers satisfaisants et le benchmarking d'accueil vis-à-vis d'autres opérateurs mondiaux relève un niveau plus qu'acceptable. C'est pourquoi cet exercice est bénéfique à plusieurs titres et permet de la visibilité par rapport aux établissements publics, souvent victimes de clichés, en dépit des efforts déployés par les nouveaux gestionnaires. Les commissions parlementaires ont donc le mérite de faire émerger des compétences, d'imposer la transparence et de prôner la reddition des comptes. L'Etat a grandement besoin d'ouvrir ses établissements à son opinion publique, à travers la presse et le Parlement. C'est la clé de voûte de la lutte contre l'opacité et la corruption et c'est de bon augure.