La visite royale à Dakhla est à forte portée symbolique. En effet, le souverain s'y est rendu pour deux objectifs majeurs : inaugurer des projets structurants à l'instar des autres villes et surtout donner un signal fort sur l'attachement du royaume à ses provinces du sud. Ce signal est corroboré par la présence de la famille royale, du prince héritier Moulay El Hassan et de leurs altesses royales les princesses Lalla Selma et Lalla Khadija, à la ville Dakhla pour y passer quelques jours de vacances. Sur un plan purement politique, le roi, qui n'y est pas allé de main morte dans son discours tenu au secrétaire général des Nations-Unies, descend sur le terrain pour donner un coup d'accélérateur au développement socio-économique, la veille du traitement du dossier du Sahara au Conseil de sécurité. C'est aussi l'occasion de donner âme aux recommandations du rapport du CESE sur les provinces du sud. Le message est clair. Le Maroc est bien parti pour préparer le Sahara à être une région pilote en vue de mettre à exécution la régionalisation élargie. C'est aussi une manière de laisser entendre que la Minurso a atteint ses limites et que sa principale mission, dont l'objectif est le recensement des citoyens de cette région et le contrôle du cessez-le-feu, est dépassée depuis des années ! En revanche, l'Etat devrait entamer son processus de concrétisation de la régionalisation et tenir les élections communales, en application des termes de la Constitution.