Le débat sur l'économie est rarement mené par des formations politiques. Les partis en particulier sont plus préoccupés par des guéguerres d'intérêt mineur que par des sujets à portée économique et qui intéressent le quotidien des Marocains. Le PAM est venu briser cette réalité qui éloigne le citoyen de plus en plus de la politique. En effet, la formation du tracteur a organisé un colloque international sur «L'économie nationale et le besoin d'un nouveau modèle de développement». C'est une initiative louable à plusieurs titres. D'abord, de par sa contribution dans la réflexion sur les opportunités inexploitées de notre économie. Ensuite, par l'implication directe des parlementaires dans cette démarche prospective. Nous n'allons pas nous attarder sur les conclusions ô combien intéressantes qui en ont découlé, mais nous insisterons sur le principe même de ce genre d'initiative. Des partis ancrés dans le paysage politique et reconnus par la qualité de leurs cadres sont aujourd'hui totalement absents du dialogue constructif. L'exemple le plus éloquent est celui del'USFP, jadis pépinière d'économistes de haut niveau, aujourd'hui en proie à un tiraillement de courants qui finira par faire se faner la rose, si ce n'est déjà fait. L'Istiqlal le fait aussi bien par le biais de l'alliance des économistes istiqlaliens, mais gagnerait à dépolitiser davantage ses positions qui se sont radicalisées depuis le ralliement du PI à l'opposition. Les partis de la majorité sont également concernés par ces débats et devraient y prendre part, tout en prenant de la hauteur par rapport à l'Exécutif. Le débat est donc ouvert !