Au moment où Forbes intègre d'autres Marocains dans son classement des milliardaires (en dollars US) et c'est réconfortant, car dénotant d'une certaine dynamique de l'économie nationale, une autre actualité nous renvoie vers d'autres milliardaires, en version locale cette fois-ci, qui sont les nouveaux résidents de prisons locales ! Certes, on tombe des nues, mais c'est la triste réalité pour bien des personnalités jadis respectables et mêmes influentes, aujourd'hui avec un casier judiciaire avilissant. Cela frôle le phénomène, sinon le ridicule, puisque des success stories sont curieusement réduites en cendres, en raison de détournements de fonds et d'escroqueries perpétrés au sein des entreprises, par leurs propres dirigeants. Ainsi, des entreprises fleurons du maritime, de l'automobile, des télécoms, du textile... sont aujourd'hui en faillite ou en phase de l'être, à cause d'un appétit démesuré de patrons vicieux, qui veulent profiter de la manne tout seuls, comme si l'Etat, les fournisseurs, les banques et les salariés n'existaient que pour les engraisser ! Ce sont toutes des histoires dramatiques et qui mettent en péril bien des secteurs, des structures et des personnes. Malheureusement, ce genre de pratiques fragilise le climat des affaires, entame la confiance des banques et génère un chômage provoqué. Enfin, si le traitement de ces affaires est du seul ressort de la justice, force est de constater que certains exemples de réussite dans la sueur et la transparence sont là pour nous montrer qu'on peut toujours s'enrichir au Maroc, en toute légitimité.