La prochaine rentrée universitaire sera particulièrement encourageante pour les étudiants. C'est ce qu'a laissé entendre hier le ministre de l'Education nationale lors de son passage à la deuxième Chambre. «En deux ans, le nombre des étudiants boursiers à augmenté de 54%. C'est un effort inégalé dans l'histoire de la vie estudiantine au Maroc», a estimé le responsable marocain. «Près de 120 millions de dirhams supplémentaires seront allouées lors de la prochaine rentrée pour améliorer le taux d'acceptation des demandes déposées au sein des académies régionales». Le taux actuel de satisfaction des demandes est de 93%, alors «qu'au sein de 13 provinces, toutes les demandes d'obtention de bourse ont été acceptées pour des raisons évidentes», a noté Akhchichine, qui a ajouté également que «3.000 bourses exceptionnelles seront débloquées dans le cadre de l'accompagnement de certains cas sociaux qui nécessitent cette intervention». Le nouvel effort financier de l'Etat ne va pas, d'un autre côté, éclipser les divers problèmes que rencontrent plusieurs catégories d'étudiants pour la satisfaction de leurs demandes. La question de l'assouplissement des procédures ainsi que celle des bourses d'études à l'étranger reste posée avec acuité. Sur ce dernier aspect, le département de tutelle ne compte pas changer les règles d'évaluation pratiquées au sein des comités techniques mis en place au sein du ministère. La priorité sera toujours accordée aux filières scientifiques qui ne sont pas dispensées au Maroc. Les critères de sélection qui ont été adoptées pour l'établissement des nouveaux bénéficiaires lors de la prochaine rentrée tiennent toujours compte du revenu des familles des bénéficiaires. D'autres critères s'imposent par contre pour les études supérieures, dont la prise en charge absorbe la plus grande part des bourses débloquées. Le renforcement du budget alloué aux bourses n'a pas concerné été accompagné par une revue à la hausse des montants, qui sont toujours fixés à 1.300 DH par trimestre pour les boursiers qui étudient hors de leur ville de résidence. Cette question reste pourtant posée, vu que ce montant n'a pas changé depuis 1986.