Les parlementaires vont devoir écourter leurs vacances pour se pencher sur des dossiers cruciaux et des lois organiques qui ne peuvent attendre davantage. Ainsi, il sera question de débattre de la loi bancaire. Une loi très importante au regard de trois points essentiels. Primo, le Maroc se veut désormais une place financière africaine via la Casablanca Finance City et donc il y a lieu d'envisager les remaniements réglementaires à même d'attirer un maximum d'investisseurs bancaires. Secundo, les banques marocaines investissent l'Afrique d'une manière très remarquée et le système bancaire marocain, par l'intermédiaire de ses trois bras, à savoir AWB, BP et BMCE, représente incontestablement le premier réseau en Afrique. Une donne à actualiser dans cette loi afin d'offrir à ces bras financiers les meilleures conditions de s'exporter. Tertio, la finance islamique gagne du terrain et le Maroc ne pourra se permettre de rester en marge. C'est pourquoi, il faudrait que la loi en phase d'approbation autorise clairement les banques islamiques à opérer ouvertement dans le pays afin de drainer un maximum de capitaux en provenance du Golfe et de l'Asie. Faut-il rappeler que pour le moment l'essentiel de ces investissements est orienté vers Londres et à un degré moindre Paris alors que le Maroc est le pays arabo-musulman le plus apte à les abriter de par sa culture et ses atouts. Ce sont là des réformes cruciales et décisives qui nécessitent de l'audace politique et qui ne supportent aucune hésitation. Nos concurrents nous attendent au tournant !