Le monde passe par des moments difficiles qui requièrent une mobilisation générale. Depuis quelques semaines déjà et au moment où le terrorisme menace tous les Etats sans exception nonobstant la nationalité ou la religion, les puissants décrètent un mode opératoire dicté. Ainsi, les pays de dimension moyenne ou inférieure n'ont d'autre choix que de s'appliquer pour ne pas se voir écartés d'un consensus parfois insensé. Le cas le plus éloquent est ce qui se passe en Syrie et en Irak avec l'émergence d'un terrorisme sanguinaire dit «djihâdiste» que les puissants pays se mettent à combattre après que quelques-uns de leurs ressortissants en ont été victimes. Ces mêmes pays restaient pourtant de marbre quand des centaines, voire des milliers de musulmans et de Kurdes trépassaient depuis des mois. Ce même puissant Occident, qui se met à chercher des alliés arabo-musulmans pour éviter un éventuel stéréotype de croisade à sa guerre contre Da'ach, est celui-là même qui a permis à Maliki, ex-premier ministre de l'Irak, de monter une armée chiite, qui a fermé les yeux devant son alliance avec l'Iran chiite, et qui ne s'est jamais soucié des appels à l'aide de la communauté sunnite ! C'est ce clivage qui a permis l'émergence d'une organisation barbare dénommée Etat Islamique composée exclusivement de sunnites. Et ce n'est qu'aujourd'hui que l'Occident se rend compte de la dangerosité de mettre toute la région à sang et à feu, ce qui menace directement ses intérêts économiques à coup de centaines de milliards de dollars, qu'il décide de bouger !