L'hypocrisie de l'Occident en matière de répartition des richesses, de disparités économiques et même de sécurité et de lutte anti-terroriste est aujourd'hui fortement décriée. D'ailleurs, le discours royal était on ne peut plus clair sur ce volet comme nous l'évoquions dans nos précédents éditos. D'autres chefs d'Etats de pays en développement se sont relayés pour critiquer ouvertement les politiques décrétées par les puissances mondiales. L'illustration parfaite émanait de Cristina Fernández, présidente de la République d'Argentine, qui n'a pas mâché ses mots pour descendre en flamme cet Occident «qui change de priorité en fonction de ses intérêts». L'exemple le plus parlant est ce qu'elle appelle des fonds «vautours» qui ont traîné son pays en justice à New York grâce au lobby juif du Congrès américain et ont obtenu gain de cause pour un remboursement de dettes à 1.600% de la valeur nominale ! «C'est un terrorisme d'une autre nature et d'une destruction plus ravageuse que le terrorisme armé !», a-t-elle martelé. Et d'ajouter que la cause principale repose sur des considérations plus politiques qu'économiques parce que l'Argentine revendique un Etat de Palestine libre et membre à part entière de l'ONU. Voilà une illustration grandeur nature de cette schizophrénie occidentale exprimée même sur la tribune des N.U, suite au discours de Mahmoud Abbas, et exercée par les puissants pour monnayer le ralliement des «pauvres» à des causes qui ne sont pas les leurs !