La démocratie est un ensemble indissociable. On ne peut s'autoproclamer démocrate en revendiquant les droits et en rejetant les obligations et l'une des vertus de la Constitution, largement plébiscitée, c'est la reddition des comptes qui met depuis 2011 les responsables de la chose publique devant leurs responsabilités vis-à-vis de la justice quand il le faut. Or, certains partis «militent» contre la décision du ministre de la Justice de déférer devant le parquet les présidents de commune pointés du doigt par la Cour des comptes ! Le PAM par exemple, évoque «une démarche en deux poids deux mesures prônée par le ministère de tutelle pour nuire à l'image de certains partis à la veille des élections». Un plaidoyer intenable et des arguments trop légers car le ministère a appliqué la même procédure pour le parti du ministre, le PJD, dont un président de commune doit répondre de ses actes devant la justice. Sur un autre registre, élections ou pas, la justice est au-dessus de tous et à n'importe quel moment. La période électorale n'attribue aucune immunité aux gouvernants et hommes politiques. C'est bien le contraire qui devrait prévaloir. Ces partis qui expriment une frilosité face à une démarche qui devrait être soutenue et encouragée, doivent être les premiers à écarter, par éthique politique, tous les gouvernants autour desquels il y aurait un brin de doute. Il y va de la réputation et de la crédibilité de ces partis. Cette réaction, pour le moins surprenante et dommageable à l'acte politique, dessert notre jeune démocratie et nous renvoie à une logique étroitement partisane au mépris de l'intérêt général !