Le Conseil de coopération des pays du Golfe, CCG, a élargi sa dernière réunion au Maroc et à la Jordanie. C'est une excellente chose dans la mesure où à défaut d'adhésion directe, comme cela a été proposé par les pays du CCG et poliment rejeté par le Maroc, il y a bien des dossiers à traiter de façon rapprochée. Il s'agit en effet de business, de défense et de sécurité. L'on se rappelle que récemment le Maroc a répondu favorablement à la constitution d'une armée unifiée du Golfe avec le soutien du royaume. Sans oublier bien sûr le soutien économique de l'ensemble des monarchies golfiques à notre pays. C'est dire que cette rencontre s'inscrivait dans la même lignée de coopération fraternelle et dans un esprit gagnant-gagnant, à partir duquel une idée ingénieuse a émergé. Il s'agit de la signature d'un accord de libre-échange entre les huit pays, ce qui est en soi un précédent dans le monde arabe. Un accord qui succéderait aux ALE précédemment signés avec la Jordanie et les Emirats arabes unis. D'aucuns diront que ce genre de relations existe déjà et que cette proposition d'ALE élargi ne fera qu'officialiser les choses. Faux, car cet accord s'inscrirait cette fois-ci dans une logique de création de valeurs, de mouvements des concitoyens et de placements de capitaux. On est loin de l'esprit de l'aide ou de subventions déguisées, qui cèdent le terrain à un échange d'intérêts croisés, y compris du capital immatériel.