Alors que les analyses fusent pour commenter les décisions de Bank Al-Maghrib en matière de politique économique, l'un des aspects, pourtant stratégiques, a été hélas furtivement abordé. L'option évoquée par le Wali de la Banque centrale, d'un panier de devises à 60% en euro et 40% en dollar, est en soi un tournant pour le régime de change national. Signe que la diplomatie économique est un fort catalyseur de la politique économique et monétaire. Les missions, conventions et accords...sont un vivier de business pour le pays et l'offensive adoptée, depuis quelques temps par le royaume sur des «nouveaux marchés», n'a pas encore été concrétisée à 100%, que les premiers fruits commencent déjà à tomber. In fine, la répartition équitable à 50/50 du panier de devises montre, en filigrane, que dans la diversification des partenaires stratégiques et des marchés cibles, se trouve déjà une bonne partie de la solution au déséquilibre de la balance commerciale. Maintenant, plus vite opérateurs et gouvernement se déploieront à l'international, la dynamo de la conquête économique activée sous l'impulsion royale, générera de la valeur ajoutée. C'est là, la seule manière «prouvée» de monter en gamme et grignoter des points de croissance dont nous avons bien besoin, aujourd'hui. Pour cela, nous ne le dirons jamais assez, le gouvernement et le secteur privé doivent cesser de tracer chacun ses priorités. Il faut regarder dans la même direction et aller vers des objectifs communs pour la vigueur des indicateurs macroéconomiques. Ils ont déjà commencé...