Le champ politique continue d'être tiraillé par des comportements réducteurs. Le cas de Chabat relaté dans l'édito d'hier en est une illustration, et ce qui vient de se passer à l'USFP incarne l'anarchie qui décrédibilise l'acte politique. Ainsi, le parti de la rose est en passe de vivre ses pires moments depuis sa création, plus graves même que le mouvement de scission de 1983. La direction de Driss Lachgar n'a donc pas réussi une approche fédératrice pour redonner au parti de Si Abderrahim l'emblématique notoriété qui faisait de lui «le prestigieux parti de l'opposition». Pis encore, Lachgar mépriserait les leaders historiques des socialistes tels que Radi, Oualalou, et Yazghi qui voulaient entamer de bons offices. Au lieu de cela, l'opinion publique a droit à un combat de coqs entre Lachgar et Khairate autour de la presse du parti. Une lutte qui laissera sûrement des stigmates sur le corps des socialistes, qui se décrédibilisent totalement à quelques mois des élections. Et dans ce combat, il ne s'agit pas de définir celui qui a raison ou tort, mais de sauver cet emblématique parti qui appartient à la mémoire politique du Maroc. Saddam et Assad ont détruit une civilisation ancienne de plus de trois mille ans en Irak et en Syrie pour une question d'ego personnel. C'est une leçon de l'histoire que devrait retenir les socialistes. Enfin, avec ces cas de l'Istiqlal et de l'USFP, l'on comprendra mieux la sérénité de Benkirane !