Autre mois crucial dans le premier dossier du royaume, à savoir celui du Sahara. Durant ce mois d'avril, le Conseil de sécurité statuera comme à son habitude sur le mandat de la Minurso qui sera logiquement renouvelé. Nos adversaires essaient déjà par tous les moyens de faire dévier l'affaire de son cours normal. Dans cette optique, l'Algérie agit directement et efficacement auprès de centres d'influence, chez les Républicains comme chez les Démocrates, ce qui suscite chez les politiques américains une certaine brouille concernant le bien-fondé du conflit, présenté injustement par nos adversaires comme une affaire de colonialisme, et les pousse à adopter, le plus souvent, des thèses tronquées. Heureusement, le Maroc a commencé à œuvrer pour se faire entendre, après avoir longtemps cru que le contact entre les deux gouvernements suffirait. Il n'est jamais trop tard pour bien faire, surtout que la société civile commence à s'y intéresser. D'ailleurs, ce week-end, une importante réunion s'est tenue entre un think tank américain et le comité de direction républicain, durant laquelle il a été question de bien expliquer les tenants et les aboutissants de l'affaire du Sahara, son histoire et la proposition marocaine de projet d'autonomie. Le plus important, dans cette réunion, est le début de compréhension des risques de banditisme et de terrorisme concernant les territoires algériens dédiés aux séparatistes. Les rapports suspicieux entre le Polisario et certaines bandes armées à vocation criminelle et terroriste commencent à inquiéter outre-atlantique. C'est là un bon début qu'il y a lieu de développer.