La protection de la propriété industrielle et les mesures de lutte contre la contrefaçon ont été au centre d'un séminaire, mercredi à Casablanca, qui a connu la participation d'experts, de juristes et d'industriels. Cette rencontre a été organisée par la Chambre de commerce italienne au Maroc en collaboration avec l'Office marocain de la propriété industrielle et commerciale (OMPIC) et le Comité national pour la propriété industrielle et anti-contrefaçon (CONPIAC). À l'ouverture de cette rencontre, Nafissa Belcaid, directrice du Pôle des signes distinctifs à l'OMPIC, a indiqué que ce séminaire est l'occasion de débattre de la propriété industrielle de manière générale et du rôle de l'OMPIC en tant qu'acteur de la lutte contre la contrefaçon. «La propriété industrielle constitue un actif valorisable pour l'entreprise dans un environnement mondialisé fortement concurrentiel, où la puissance se construit sur plus d'inventivité et de protection des créations», a-t-elle affirmé. «C'est un atout économique et stratégique pour les entreprises mais aussi pour les Etats», a-t-elle précisé. Un comité national anti-contrefaçon De l'avis de Belcaid, le séminaire organisé mercredi à Casablanca avait pour objectif d'informer sur les nouveautés de l'amendement de la loi sur la propriété industrielle. Elles vont rehausser le niveau de protection pour se conformer aux standards internationaux et simplifier les procédures de dépôt de différents titres de propriété industrielle. L'amendement de la loi va aussi permettre d'utiliser les nouvelles techniques d'information, telles que l'introduction en ligne des dessins industriels, et de trouver un équilibre des droits des différentes parties prenantes. Pour faciliter l'application de la législation et pour une meilleure protection des entreprises nationales, l'OMPIC a mis en place un comité national anti-contrefaçon, selon Nafissa Belcaid. Pour sa part, la présidente de Chambre à la Cour d'appel du commerce de Casablanca, Awatif Mourabit, qui a axé son intervention sur le recours en justice pour la défense des droits de propriété industrielle, a fait savoir que la loi a prévu une action en justice, en civil et en pénal, contre toute transgression de la propriété industrielle. Ali Zarhali, membre de la commission éthique et bonne gouvernance à la CGEM, a de son côté indiqué que la confédération œuvre pour la promotion de règles d'éthique transparentes et de concurrence loyale.