Benkirane ne sait plus où donner de la tête. Et pour cause, à l'approche des élections, l'opposition devient de plus en plus agressive, les réseaux sociaux s'intéressent au plus fin détail de ses sorties et l'intox atteint son summum. Benkirane devait s'y attendre. Il est arrivé au pouvoir à un moment qui marque un tournant décisif dans l'histoire du Maroc. L'après-printemps arabe, lui a certes permis de gouverner avec plus de marges de manœuvre que ses prédécesseurs, mais le revers de la médaille est des plus douloureux. Le chef de gouvernement doit savoir composer avec une opposition en mal d'un plan «d'attaque» fiable et surtout crédible. Il n'est pas obligé de répondre à ses multiples hallucinations par des délires qui le desservent plus que ses rivaux. Ne dit-il pas que les Marocains savent ce que vaut chaque acteur de la vie politique ? Et puis, le désarroi de l'opposition est visible dans son discours ce qui ne devrait nullement le gêner. Pourquoi répond-il à quelqu'un qui délire tout le temps avec un discours accusatoire sans aucune alternative ? Pourquoi serait-il gêné de l'appel d'un autre à la démission de ce gouvernement à un an et demi de l'échéance électorale ? Ne sait-il pas que l'homme cherche seulement à le provoquer, car s'agissant des élections, le même rival chercherait même à repousser les communales, faute de crédit de popularité vis-à-vis des électeurs ? Et puis, ne devrait-il pas ignorer tous ces coups bas parfois montés comme des amateurs à l'instar de certaines vidéos qui circulent sur la toile. Benkirane gagnerait plutôt à se concentrer sur ses cruciales réformes que d'aucuns voient d'un mauvais œil !