L'Afrique subsaharienne reçoit la délégation marocaine à bras ouverts et dans un esprit gagnant-gagnant. Le Maroc l'a compris, il y a une décennie de cela, à travers son secteur privé (notamment les banques et assurances), qui a balisé le terrain au public et à la diplomatie officielle. Aujourd'hui, forts du soutien personnel du roi, les Marocains investissent cette région africaine avec sérénité et engagements. Preuve en est avec ce volume impressionnant de conventions signées et d'investissements engagés. Autant dire que la délégation royale n'est pas repartie les mains vides. Bien plus : il y a un suivi particulier, de la part du roi, de tous les chantiers lancés lors des dernières visites. La nouveauté inscrite à l'agenda de cette première étape du nouveau périple est bien ce groupe d'impulsion qui nous rappelle celui entre le Maroc et la France, et qui a bien fonctionné des années durant. Prendre les «best practices» comme modèle, afin de donner à ces partenariats âme et efficacité, relève du professionnalisme et du respect des engagements. Le Maroc a bien tiré les leçons d'une période où la diplomatie reposait sur les bonnes intentions des uns et des autres. Le monde d'aujourd'hui ne reconnaît que les intérêts qui ont damé le pion aux affections qui guidaient jadis les orientations diplomatiques. Cette façon de faire interpelle aujourd'hui la communauté du business en France, habituée à ce rôle avec l'appui de l'Elysée, dont la boussole semble avoir perdu le «sud». C'est pourquoi elle cherche maintenant «une carte» marocaine pour se repositionner. Un autre atout pour le royaume.