Le ministère de la Santé a démenti les informations faisant état de la destruction d'un lot de médicaments périmés d'une valeur de 70 millions de dirhams à l'hôpital Moulay Youssef de Rabat. «La santé des citoyens ne doit pas être mêlée aux surenchères politiciennes», a averti le ministère. Le département dirigé de El Houssaine Lhouardi souligne ainsi que de tels agissements ont des répercussions négatives aussi bien sur la santé des citoyens que sur les établissements de santé en général et les professionnels du secteur. Dans un communiqué parvenu jeudi à la MAP, le ministère de la Santé indique que ceux qui sont à l'origine de ces allégations ont des comptes à régler avec l'administration de l'hôpital, aurait pu faire montre de courage et publier un communiqué portant sa signature et son cachet au lieu de contacter des médias de manière confuse". Ainsi, le ministère affirme "n'avoir jamais procédé à la destruction de ces médicaments et qu'il a procédé, dans le cadre de la bonne gouvernance, à inventorier les médicaments du dépôt de l'hôpital", relevant qu'il a été constaté que ces médicaments ne seront périmés qu'en 2018 et 2019. Et d'ajouter que vu l'espace réduit des dépôts de cet établissement, l'administration a décidé de transférer une partie aux dépôts d'un autre établissement sanitaire près de l'hôpital, dans une initiative visant à conserver ces médicaments et à en assurer une exploitation optimale. Selon le ministère, les citoyens qui se rendent à cet hôpital pour se faire soigner reçoivent les médicaments prescrits par les médecins et qui sont disponibles à la pharmacie de l'hôpital qu'il s'agisse de bénéficiaires du RAMED ou pas, et ce, dans la limite du possible. "Personne n'a le droit de véhiculer des informations confuses et dénuées de fondement afin de semer la confusion et nuire à la réputation des cadres en charge de la gestion au ministère de la santé qui fournit tous les efforts nécessaires en vue de dispenser les établissements de santé en médicaments en quantité suffisante, à travers notamment l'augmentation du budget alloué à l'acquisition de médicaments et la mise en application des principes de la bonne gouvernance afin d'en faire bénéficier les citoyens, notamment ceux en situation de précarité", conclut le communiqué.