L'Union européenne serait en train d'être rongée par les remords concernant sa décision d'intégrer la Grèce en son sein. Cette dernière est un pays qui n'avait pas les fondamentaux ni économiques ni financiers pour rallier une zone Euro aux exigences élevées. Aujourd'hui, l'UE se voit obligée d'intervenir pour sauver les meubles et surtout éviter l'effet domino dans une communauté déséquilibrée où d'autres cas de «désertion» peuvent faire du précédent de la Grèce une malencontreuse «jurisprudence». En ce moment même, les majors de l'UE, menés par l'Allemagne et la France, élaborent un plan de sortie de cette crise sans précédent dont la responsabilité est partagée. Les Européens désireux d'air «exotique» et en quête de quantité au détriment de la qualité ont fait preuve d'une souplesse inexplicable concernant l'adhésion de certains pays, dont la Grèce. Quant à ce dernier, goûtant au confort des aides européennes et aux dettes des institutions financières européennes et internationales, usant des gages de cette adhésion, il a tout simplement relégué les réformes promises aux oubliettes. Au lieu de redoubler d'efforts pour atteindre les standards de l'Union, la Grèce a choisi en effet la facilité en vivant à un niveau largement supérieur à ses moyens grâce à cette manne d'endettement, oubliant au passage qu'il fallait en régler un jour la facture. Or, il s'agit de quelques 800 milliards d'euros, ce qui empêcherait de dormir les plus optimistes. À chaque partie d'en tirer donc les leçons !