L'avènement de la Fête du trône est l'occasion de faire, chaque année, le bilan d'un système (ou de la monarchie), mais aussi de l'ensemble du pays. Les deux sont indissociables puisque la personne du roi est omniprésente, et cela se ressent tant sur le plan interne qu'externe. Et si nous voulons énumérer les actions royales en cette Fête du trône 2015, devant l'impossible exhaustivité, il y a lieu de retenir des faits marquants. L'Afrique est encore une fois -sans surprise- à la tête de la diplomatie royale pour incarner l'ancrage du royaume en Afrique. «Une politique payante et visionnaire», comme le signale Guillaume Soro, président de l'Assemblée nationale de la Côte d'Ivoire. L'autre moment fort, c'est la confirmation des liens de fraternité avec les monarchies du Golfe, notamment l'Arabie saoudite, avec l'avènement du roi Salmane. Sur le plan interne, la politique du «pèlerinage» dans les différentes régions du pays relève désormais du rituel. En revanche, nous, médias, retenons cette instruction royale consistant à s'abstenir de poursuivre des journalistes pour atteinte à la personne du roi, même si ladite poursuite eût été légitime. Un signal fort d'ouverture et surtout d'assurance que les hommes des médias savent apprécier à sa juste valeur. Le Maroc est tellement «bien dans sa peau» qu'une tribune, «un canard» ou encore un journaliste, aussi virulents soient-ils, ne sauraient gêner. Cette confiance doit puiser sa source dans l'image pays et l'estime de la communauté internationale, reposant toutes deux sur des efforts considérables.