Mohamed Boussaid, ministre de l'Economie et des finances et Donald Kaberuka, président de la BAD, mercredi à Casablanca./Karim Mdouari Abrité par Casablanca Finance City et initié par le groupe de la Banque africaine de développement (BAD), le fonds Africa 50 a tenu sa première assemblée générale mercredi à Casablanca. Ce fonds vise à mobiliser des investissements dédiés aux infrastructures dans le continent. Les besoins africains en investissements dans les infrastructures sont en effet évalués à 1.000 milliards de dollars par an et le continent ne parvient à en mobiliser que 45 milliards, selon Mohamed Boussaid, ministre de l'Economie et des finances. Pour résorber ce gap, le fonds Africa 50 a réussi à ce jour à mobiliser un milliard de dollars de contributions des différents pays. «Africa 50 est une solution initiée par les Africains et pour les Africains», a souligné le Mohamed Boussaïd, insistant sur «l'aspect innovateur de l'initiative qui s'attaque à une vraie problématique de développement qu'est l'infrastructure». Lors de cette rencontre, les discussions ont porté principalement sur l'augmentation du capital faisant suite aux nouvelles souscriptions des Etats rejoignant le royaume du Maroc comme actionnaires, l'adoption des statuts et la désignation d'un Conseil d'administration et d'autres organes statutaires. De nouvelles contributions sont attendues. Le choix du Maroc comme pays siège du fonds était également au cœur des discussions. En effet : «Le Maroc offre une opportunité indéniable en raison de sa connectivité avec les pays d'Afrique et de l'implantation de certaines de ces banques dans plusieurs pays africains», a ajouté Boussaïd. Lancé en septembre 2014, le fonds vise à financer des projets d'infrastructure en Afrique et veut s'ouvrir le plus largement aux investisseurs privés, afin d'accélérer le développement sur le continent.