La politique de lancement d'écosystèmes pour relancer l'industrie marocaine commence à donner ses premiers fruits. Des secteurs jadis sinistrés comme le textile ou la métallurgie, ou des secteurs qui montent en puissance comme l'automobile et l'aéronautique s'organisent aujourd'hui autour de politiques sectorielles solidaires et cohérentes afin de gagner en compétitivité et de satisfaire les attentes de l'économie nationale. Mais cela n'a été possible qu'avec la volonté politique de l'Exécutif, qui a mis sur la table 20MMDH entre 2014 et 2020 pour la création de 500.000 emplois dans l'espoir que le gouvernement issu des élections de 2016 puisse mener à bien cette vision. Benkirane nous confiait il y a quelques jours qu'une figure politique emblématique lui avait déclaré : «Le seul projet de PSA Peugeot Citroën est en soi un succès pour ce gouvernement». C'est dire que l'avenir du Maroc passe inéluctablement par la transformation et l'amélioration de notre score en termes de valeur ajoutée. Une réelle prise de conscience a enfin eu lieu chez les responsables marocains et ceux-ci s'intéressent désormais de près à la qualité de l'apport de ce genre de projets. La nouveauté réside dans l'insistance du gouvernement à raisonner en termes de taux d'intégration, couplée à la volonté d'emboîter le pas au modèle turc. L'automobile est donc la nouvelle vedette de l'industrie marocaine, mais ce secteur a encore un énorme potentiel qu'il faudrait pleinement exploiter. Le Maroc pourrait alors aisément relever le défi du PAI dans les délais et conformément aux objectifs fixés.