Les élections communales qui détermineront la nouvelle carte politique de l'après-2011 seront décisives et engageront la démocratie progressive du pays. C'est pourquoi il ne sera permis à personne d'écorner leur image et de porter atteinte à l'intégrité du processus électoral. C'est le message de fermeté à déduire de cette très haute réunion de mobilisation de l'ensemble des corps de sécurité autour des ministères de l'Intérieur et de la Justice. Le ton de Hassad est sans équivoque : «Il ne sera permis à aucun agent d'autorité de laisser de côté son impartialité, comme il ne sera pas permis aux personnes et aux organisations de dénigrer cette importante échéance sans pouvoir en apporter les justifications». Il faut dire que certaines formations politiques commencent déjà à pointer du doigt la «propreté» de ces élections. L'allusion est faite au parti de l'Istiqlal, qui n'a pas trouvé meilleur slogan pour son meeting de Fès que ce message plein d'insinuations : «Non à la falsification des élections» ! Le Maroc va franchir un pas important dans sa transition démocratique en se lançant dans les élections les plus importantes de sa récente histoire puisqu'elles conditionneront la vie des Marocains, et surtout le mode de gouvernance auquel ils seront soumis. Ces élections seront donc le socle de la régionalisation avancée, et de celles-ci devrait émerger une Chambre de conseillers identique aux sénats des démocraties traditionnelles, qui ne constitue pas un doublon à la première Chambre. Une réforme qui marquera d'une autre empreinte le Maroc moderne.
