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«L'Afrique représente 7% du chiffre d'affaires du groupe»
Publié dans Les ECO le 30 - 04 - 2013


Omar Tazi
PDG des Laboratoires Sothema
Les ECO : Sothema commencera bientôt à exporter vers le marché bissau-guinéen. Est-ce qu'un projet d'investissement, comme celui réalisé au Sénégal, vous semblerait envisageable dans un proche avenir sur ce même marché ?
Omar Tazi : Je tiens d'abord à préciser que ces expéditions de produits vers ce marché constituent un des volets fondamentaux de l'accord de que nous avons signé avec le ministère bissau-guinéen de la Santé. Pour en venir à votre question, ma réponse est simple : pourquoi pas ? Cependant, il faut savoir que nous parlons là d'un marché d'1,5 million d'habitants, qui reste encore assez limité. Pour le moment, sa taille ne peut pas encore justifier que nous y montions un projet de la taille de West Africa Pharma, par exemple, inauguré récemment au Sénégal. Cette unité de production, juste pour vous en rappeler les caractéristiques, c'est tout de même près de 8 millions d'euros d'investissements, pour un marché du médicament déjà bien mature et bien plus important que la Guinée-Bissau. Cela ne veut cependant pas dire que nous écartons cette option industrielle. Je pense que les choses se feront en fonction des besoins du marché bissau guinéen en produits pharmaceutiques. Nous pourrions par exemple y monter une unité de moindre taille en comparaison à WAP. Toutes les opportunités restent ouvertes, mais il est certain que ce n'est pas encore à l'ordre du jour, en attendant d'étudier la réactivité du marché face à nos produits.
Vous vous associez à un partenaire public pour pénétrer ce marché. Est-ce une nouvelle approche d'expansion commerciale ?
C'est effectivement la première fois que nous concrétisons ce type de démarche, englobant ces trois volets, allant du commercial à la contribution à la formation de ressources humaines subsahariennes, ainsi qu'à l'établissement d'une législation locale pour le secteur des médicaments. Ce dernier volet est une expérience inédite dans notre politique d'internationalisation sur le continent, puisque nous travaillons généralement avec des pays disposant déjà d'un cadre législatif pharmaceutique en bonne et due forme. C'est le cas du Sénégal et de la Côte d'Ivoire, pour ne citer que ces deux pays là.
Avec la Guinée Bissau, Sothema est aujourd'hui présente dans une dizaine de pays du continent. Que représentent ces marchés dans votre business ?
Il faut savoir d'abord que l'export représente en moyenne près de 10% du chiffre d'affaires annuel du groupe. Dans ce pourcentage, au moins 7% proviennent du continent. Ce chiffre est évidemment appelé à progresser, notamment grâce au démarrage de la production de notre unité industrielle au Sénégal. Celle-ci bénéficiera en plus d'une politique de préférence nationale, déjà instaurée dans tous les pays de l'espace UEMOA, qui devrait garantir l'écoulement de cette production sur le marché local. Cette plateforme industrielle sénégalaise nous permettra ainsi de couvrir tous les marchés de la sous-région ouest africaine. Elle nous permettra également de nous positionner sur des produits spécifiques à cette région, comme les traitements antipaludéens .
La logistique est un des grands obstacles structurels au développement du commerce intra-africain. Est-ce le cas pour le secteur des médicaments ?
Il est vrai que la logistique reste une des principales problématiques du secteur dans la région. Je prends l'exemple de notre propre dispositif logistique pour approvisionner nos clients subsahariens. Il est très complexe. À défaut de connexions directes, nous sommes en effet obligés d'expédier nos produits vers des centrales d'achat en France, qui, à leur tour, procèdent ensuite à la redistribution sur les marchés subsahariens destinataires de nos exportations. La chaîne est très difficile à gérer.
Toutes ces contraintes et charges supplémentaires sont généralement répercutées sur le consommateur final. Est-ce le cas pour les produits Sothema distribués dans la région ?
Relativement. Le circuit est certes complexe, mais nous travaillons avec des centrales d'achat françaises qui sont habituées aux marchés subsahariens. La plupart y disposent d'ailleurs d'importantes plateformes logistiques, ce qui raccourcit un peu la chaîne d'approvisionnement et permet de maîtriser les charges et donc les prix de vente au consommateur final.
Pourquoi ne pas se réapproprier cette supply-chain, en développant vos propres centrales d'achat sur le continent, ainsi que des plateformes de distribution ?
Vous savez, on ne peut pas tout faire. Nous préférons pour le moment confier ce volet à des prestataires externes. Par contre, nous comptons beaucoup miser sur la promotion médicale. Nous allons d'ailleurs, dans ce domaine, réfléchir sur un projet en commun avec les autorités sanitaires bissau-guinéennes.
Sur quel aspect comptez-vous miser face à la concurrence des géants de l'industrie pharmaceutique en Afrique ?
La qualité. Nos produits sont hautement compétitifs sur cet aspect. Ils sont tous certifiés par des organismes et agences de contrôle des médicaments européens. Il est certain que sur le marché, les autorités sanitaires des pays africains ont fort à faire avec la circulation de faux médicaments ou de contrefaçon, en provenance de grands pays exportateurs. Nous nous sommes toujours positionnés sur la qualité de nos produits sur tous les marchés subsahariens où nous sommes aujourd'hui présents.


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