La presse française a du mal à digérer le scandale de tentative d'extorsion dont le Maroc a été victime de la part d'un de ses membres. Les péripéties sont connues et les faits avérés, preuves à l'appui. Or, aujourd'hui, certains milieux journalistiques essaient d'endosser le mauvais rôle -celui d'avocat du diable- en tentant d'ériger les deux journaleux en victime, dans cette histoire qui restera dans les annales de la presse française. Bien sûr, il n'y pas lieu de généraliser: certains supports, radios et télévisions ont su garder le professionnalisme qu'on leur connaît en livrant les versions des différentes parties. Cependant, immédiatement après avoir quitté la garde à vue, avec interdiction par le juge d'instruction de tout contact entre Eric Laurent et Christine Graciet, ces deux derniers ont, chacun de son côté, trouvé preneurs d'interviews. Celles-ci regorgent de contradictions et de renvoi de responsabilités et, curieusement, ne figurent que sur peu de médias. Pourtant, certains supports se précipitaient de rapporter de larges extraits des déblatérations de ces deux journalistes voyous, qui pensaient pouvoir déstabiliser notre pays par le biais d'écrits manquant cruellement de crédibilité. La réponse à ce «mauvais film», tel qu'il a été qualifié par Laurent Fabius, c'est que le Maroc avance dans son chantier démocratique, ne serait-ce qu'en donnant l'exemple du scrutin prévu le 4 septembre. Notre pays est cité en modèle dans sa région. Il y a désormais lieu d'ignorer ce genre de journaleux et de persévérer dans l'édification d'un Etat moderne et développé.