Aujourd'hui, le processus électoral entame son ultime étape avant de s'attaquer aux prochains caps, ô combien importants pour la constitution des bureaux communaux et régionaux ! Mais l'on pourrait, d'ores et déjà, dresser un premier bilan assorti d'une autocritique quant à l'accompagnement par la presse de ce crucial évènement. Même si les lignes éditoriales peuvent différer d'un support à l'autre, l'âme et l'éthique journalistiques restent applicables à l'ensemble de la profession. Plusieurs questions s'imposent donc. Presse et médias ont-ils joué leur rôle citoyen de mobilisateur quant à l'importance de ces échéances pour le pays ? Ont-ils su conserver la même distance vis-à-vis des différents partis? Comment ont-ils contribué à relever le niveau du débat politique? Des dizaines de questions peuvent être posées et, toutes, convergent vers le rôle premier de la presse. Celui-ci est plus que jamais controversé. Un fait étayé par le constat d'observateurs indépendants quant à la qualité de la couverture des élections. Pendant la campagne électorale, l'impartialité de la presse dite «indépendante» a été mise à l'épreuve, notamment quand certains supports ont affiché, de manière à peine voilée, des affinités avec certains partis ou ont affiché un acharnement sans limites envers d'autres. Certains diront que la transition démocratique concerne aussi le champ des médias, ce qui n'est pas totalement faux. D'autres, pour leur part, s'attendent au pire dès la semaine prochaine, lorsque l'enjeu prendra d'autres dimensions. En somme, l'on sait déjà à quoi s'attendre en 2016. Une année où les derniers masques tomberont !