La crise diplomatique entre le Maroc et la Suède nous renvoie vers ce que l'on appelle la diplomatie parallèle. Elle consiste en quoi ? Elle concerne quelle population ? Pour quels moyens ? Il faut rappeler qu'un pays en conflit permanent et de surcroît combattu par ses adversaires sur tous les fronts devrait développer une stratégie appuyée par des relais en dehors des canaux diplomatiques classiques. Lesquels relais sont aussi divers que variés. Culture, sport, think tanks, médias, etc. C'est ce que l'on appelle la société civile. Celle-là même qui nous fait beaucoup de mal dans notre dossier du Sahara, notamment dans des pays non négligeables comme les USA, l'Espagne, la France, la Suède, etc. Pour ce faire, notre diplomatie doit être bien accompagnée et conseillée. Tahar Benjelloun l'a si bien dit ; il nous faut une agence spécialisée en relations publiques pour traiter une image écornée par tant d'erreurs. Tenez, hier encore, une délégation s'est envolée en Suède pour défendre la cause nationale. Opération qui devait être surmédiatisée pour donner à cette initiative l'éclat qu'elle mérite, or la délégation est partie presque en catimini. Aucun point de presse, point d'information sur le programme de la visite et bien sûr aucun journaliste du voyage ! Comment peut-on éclairer l'opinion publique dans ces conditions et être un relais de mobilisation. Très difficile ! «Les Eco», conscient du rôle que peut jouer les médias pour notre première cause, a pris l'initiative de faire sa propre diplomatie médiatique à Stockholm avec à la clé un programme intéressant que nous vous relayerons dès demain. Diplomatiquement vôtre !