Contrairement à ce qui a été divulgué dans la presse mardi soir, le ministre de la Santé Lhaussaine Louardi soutient que l'accord signé avec les étudiants en médecine ne porte pas sur le retrait du projet de service sanitaire national, mais plutôt sur l'introduction d'amendements dans ledit texte. Hier, les Ecos avait écrit, comme bien d'autres médias, que «le gouvernement, représenté par les ministères de la Santé et de l'Enseignement supérieur et les représentants des étudiants en médecine ont signé un accord, le 3 novembre, pour retirer le projet de service médical obligatoire, en attendant de trouver des alternatives qui permettent de garantir les droits professionnels de santé». Plus clairement, Lhaussaine Louardi, ministre de la Santé, a confié à la MAP que «c'est un accord pour introduire des amendements au projet en question, qui a suscité plusieurs interprétations erronées». Et d'ajouter que «le procès verbal qui a été signé stipule notamment de ne pas soumettre le projet du service sanitaire national, dans sa version actuelle, à la procédure d'approbation, dans l'attente de parvenir à une mouture négociée prenant en considération les propositions de l'ensemble des parties». Outre cet accord sur l'amendement du projet de service sanitaire national, si l'on en croit Louardi, les étudiants en médecine soutiennent obtenir du gouvernement «une hausse des indemnités de 300 DH/trimestre à 2000 Dh sur deux tranches à partir du 1er janvier », explique Alae El Issaoui, membre du Conseil des étudiants de médecine. Pour rappel, le 2 novembre, les étudiants avaient voté à l'unanimité la fin de la grève. Pour leur part, les résidents et les internes continuent leur grève dans les CHU. Les négociations entre les deux parties bloquent autour de l'augmentation des salaires de cette catégorie de médecins. Louardi n'a pas manqué de rappeler que le projet de service sanitaire national a pour objectif de permettre aux zones enclavées et lointaines de bénéficier des services de soin. Le Maroc connait un déficit en matière des ressources humaines spécialisées dans le domaine de santé, avec 1,51 cadre de santé pour 1.000 personnes, alors que l'Organisation internationale de la Santé recommande à chaque Etat d'assurer une moyenne de 2,5 cadres de santé pour 1.000 personnes, a rappelé le ministre de la Santé.